L'Homéopathie

Comprendre son fonctionnement pour mieux l’utiliser

PARTIE 1:
INTRODUCTION

Sommaire :

Adulée ou rejetée, l’homéopathie ne laisse personne indifférent. Pourtant, début 2021, la France actera son déremboursement. Pourquoi cette thérapeutique, efficace selon l’expérience de bon nombre de Français et de médecins renommés, dérange-t-elle autant ? Nous allons vous apporter ici un éclairage complémentaire avec les preuves scientifiques et cliniques de l’action de ces petites granules sur de multiples pathologies. 

Comme toujours sur le site de l’AMM, nous essayerons de rester objectifs, rigoureux et strictement scientifiques. L’homéopathie n’est pas une panacée, mais une approche thérapeutique qui rend d’innombrables services aussi bien dans la prévention et la médecine fonctionnelle que dans diverses pathologies complexes.

On considère souvent que la médecine remonte à Hippocrate, mais en réalité, depuis que l’homme existe, il a essayé de soigner ses plaies et ses maladies. Même les animaux ont, par instinct, réussi à se soigner ou se prémunir de différents maux. 

Hippocrate a toutefois été le premier à synthétiser toutes les connaissances de l’époque. Et sans avoir ni radiologie ni biologie, ces premiers médecins et ceux qui les ont suivis ont réussi à comprendre le corps humain et à le soigner avec, parfois, des résultats surprenants pour l’époque.

Mais la médecine moderne ne ressemble plus du tout à celle qu’ont pratiqué nos anciens maîtres. De ce fait, on rejette les apports de ces génies de l’observation. Les médecins modernes adorent brûler ce que leurs pairs ont adoré, car ils se pensent plus savants.

On peut considérer que la médecine moderne est née dans les années 50 avec l’avènement de la chimie et de l’industrialisation de la production de médicaments. Mais en même temps, la plupart des principes médicaux des années 60 sont totalement rejetés aujourd’hui pour faire la place à une pensée de plus en plus unique qui cherche toujours le médicament miracle qui fonctionnera mieux que le précédent, pour une maladie donnée, sans jamais prendre en compte la diversité des malades.

Pourquoi cette introduction ? 

Pour montrer qu’aujourd’hui, la médecine vous soigne sans référence à son histoire et change de concepts pratiquement tous les 10 ans. Il suffit d’ouvrir un Vidal des années 90 pour se rendre compte à quel point la thérapeutique a radicalement changé 30 ans plus tard.

Certains y voient un progrès, la puissance de la recherche moderne. Peut-être. Mais oublier l’apport des grands médecins du XIXe et XXe siècle est-il un progrès ?

À côté de cette médecine dite moderne, il existe différentes approches thérapeutiques qui, elles, ont traversé les siècles. L’acupuncture, la médecine traditionnelle chinoise ou encore la médecine ayurvédiques en sont les exemples les plus anciens. 

L’homéopathie inventée par Samuel Hahnemann est apparue à la fin du XVIIIe siècle. Il y a bientôt 2 siècles et demi ! 

Et si ces médecines dites « traditionnelles » sont encore utilisées et plébiscitées par de nombreux patients, n’est-ce pas la preuve de leur efficacité ? Croyez-vous qu’un remède aussi bizarre que ces petites granules de sucre serait toujours utilisé par des milliards d’individus dans le monde si ce n’était vraiment que du sucre ? Croyez-vous que l’homéopathie aurait pu survivre aux formidables découvertes sur le fonctionnement du corps humain depuis un siècle si ses bases n’étaient pas solides ?

Alors essayons d’en apprendre un peu plus sur cette thérapeutique mystérieuse pour beaucoup, et comprendre pourquoi elle est tout aussi adulée par ses partisans que rejetée violemment par ses détracteurs.

De sa découverte par Hahnemann à sa mise au ban

Samuel Hahnemann est né en 1755 en Saxe. Il fait des études de chimie et de médecine et s’installe en tant que médecin en 1779 (il a 24 ans).

Il comprend rapidement que la médecine universitaire est à la fois peu efficace et trop dangereuse (déjà !). Il regrette l’utilisation mal contrôlée de médicaments toxiques comme le mercure ou de pratiques à risque comme les purges et les saignées.

En 1789, pendant que la France est en pleine révolution, Samuel arrête la pratique de cette médecine qui n’a pas l’efficacité attendue et reprend des recherches en lisant et traduisant de nombreux ouvrages médicaux avec une idée en tête : l’organisme humain doit avoir la capacité de se réparer, de se soigner lui-même, rejoignant ainsi ses illustres prédécesseurs, Hippocrate et Paracelse.

Pour ce médecin et pharmacien visionnaire, les symptômes de la maladie ne sont rien d’autre que les signes de la lutte de l’organisme contre la maladie, ce processus ayant comme objectif de surmonter cette maladie.

Son idée est donc de trouver une méthode qui ne s’oppose pas aux symptômes, mais qui va aller dans le sens de cet « élan vital de guérison » afin de l’accélérer et permettre à chaque patient, avec ses particularités, de se guérir lui-même.

Une autre façon d’interpréter les propos d’un autre grand médecin, Ambroise Paré, qui disait au XVIe siècle : « je le pansai, Dieu le guérit ».

La loi de similitude : le principe fondateur

En 1790, en traduisant le livre « Materia Medica » d’un médecin écossais réputé, William Cullen, il découvre un passage qui va changer sa vie. Cullen affirme que le quinquina – une écorce dont les propriétés ont été découvertes un siècle avant par des jésuites du Pérou et qui permet de soigner ce qu’on n’appelle pas encore le paludisme, mais les fièvres dites tierces ou intermittentes – peut aussi, s’il est administré trop longtemps et à forte dose, donner lui-même des fièvres semblables.

Hahnemann est surpris, car il a lui-même eu l’occasion de se soigner de fièvres tierces avec du quinquina quand il exerçait en Transylvanie. Plutôt que de contester les propos de Cullen qui est considéré comme un grand scientifique, il a l’idée d’expérimenter les effets de la quinine sur lui-même. 

Au moment de ce « test », Samuel est en bonne santé et n’a aucune fièvre. Il n’a donc pas besoin de prendre cette plante. Pour autant, il décide de prendre de fortes doses de quinquina, plusieurs jours de suite. 

Et comme Cullen l’avait décrit, il ressent des troubles analogues aux signes du paludisme : froideur des extrémités, palpitations cardiaques, tremblements, maux de tête, fièvre et fatigue. 

Cette expérience va changer la vie d’Hahnemann et sera le début des recherches qui l’amèneront à une nouvelle thérapeutique qu’il appellera quelques années plus tard « l’homéopathie » (du grec « homeo » qui veut dire semblable et « pathos » qui veut dire souffrance).

Il note d’ailleurs dès 1790 dans la marge de l’ouvrage de Cullen une phrase qui peut être considérée comme l’acte de naissance de l’homéopathie : « des substances qui provoquent une sorte de fièvre coupent les diverses variétés de fièvres intermittentes », autrement dit, « ce qui provoque de la fièvre soigne la fièvre ». Hahnemann vient de trouver le premier principe de sa nouvelle thérapeutique : la loi des similitudes.

En scientifique rigoureux, il va commencer par refaire son expérience du quinquina sur d’autres personnes. Il retrouve les mêmes symptômes, mais pas toujours avec la même intensité, ce qui lui montre déjà que cette approche devra être personnalisée, individualisée et dépendra de la sensibilité propre à chaque expérimentateur.

Il va alors refaire les mêmes tests avec de nombreuses substances en notant tous les symptômes que la substance peut déclencher chez une personne saine. Il appellera cette observation la pathogénésie.

Une classification des symptômes encore utilisée aujourd’hui

Dans toute sa vie, Samuel Hahnemann testera ainsi plus de 1200 substances qu’il publiera dans des « Matières médicales ». En 1806, il fera une première synthèse de sa pratique dans son livre le plus célèbre : « l’organon ». Cet ouvrage qui fait toujours référence sera enrichi et corrigé plusieurs fois par Hahnemann pour aboutir à la version de 1819, « l’organon ou l’art de guérir » qui sera la plus traduite dans le monde entier. La 6e édition de cet ouvrage publié après sa mort et incluant ses derniers travaux fait toujours référence dans le milieu homéopathique mondial.

En testant toutes ces substances, Hahnemann observe qu’il existe des symptômes « clés » pour chaque produit et des symptômes plus secondaires. Il décrira ainsi 3 lignes différentes de symptômes, une hiérarchie des symptômes en 3 niveaux, classification toujours utilisée aujourd’hui par les homéopathes du XXIe siècle.

Car la force de l’homéopathie, c’est que tout ce qui a été décrit par Samuel Hahnemann au XVIIIe siècle reste toujours valable deux siècles plus tard. En effet, les symptômes restent les symptômes et, probablement depuis que l’Homme existe, ils sont toujours les mêmes. La science moderne a pu apporter des explications aux mécanismes de ces symptômes. Mais par eux-mêmes, ils sont immuables.

Et les remèdes homéopathiques qui soignaient ces symptômes au début du XIXe siècle sont toujours utilisés pour les mêmes symptômes en 2020 ! C’est peut-être le plus génial dans l’approche d’Hahnemann : elle est universelle et immuable. Et c’est sûrement ce qui contrarie certains scientifiques qui ne peuvent admettre qu’on puisse, au XXIe siècle, utiliser les mêmes remèdes qu’au XIXe !

Une médecine de l’observation et du soin

Hahnemann avait donc mis en évidence le principe de similitude. Vous noterez qu’il n’a rien inventé. Ce principe n’a rien de nouveau : il a été décrit par plusieurs auteurs à commencer par Hippocrate qui enseignait déjà « que les semblables pouvaient guérir les semblables » en insistant sur les relations étroites existant entre l’homme et le monde ambiant.

En faisant ses expériences sur ces 1200 substances naturelles, Hahnemann n’a fait que conceptualiser ces notions, énoncées également, à sa façon, par Paracelse.

Mais étudier les symptômes déclenchés par ces substances chez un sujet sain ne permet pas pour autant de soigner les personnes malades présentant les mêmes symptômes.

Comment passer de la théorie à la pratique, de l’observation au soin ?

Si un patient présente des symptômes et que je lui donne une substance capable de déclencher ces mêmes symptômes, est-ce que je vais le soigner ou l’aggraver ? Tel est le dilemme de Samuel, d’autant plus que nombre de ces substances présentent une toxicité réelle à dose pondérale.

Dilution et succussion : deux intuitions visionnaires

Il a donc sa 2ème idée de génie : diluer progressivement ces substances pour limiter ou éviter leur toxicité, tout en espérant qu’elles seront malgré tout efficaces sur les symptômes. Et ça marche !

Ça marche même au-delà de ses espérances, car Hahnemann constate que plus il dilue, plus il obtient des résultats sur certains symptômes. 

Aujourd’hui encore, nous disposons en France essentiellement de 3 types de dilutions :

– Les dilutions décimales ou DH : à chaque étape on dilue le produit au 10e.

-Les dilutions centésimales ou CH : à chaque étape, on dilue le produit au 100e en ajoutant 99 parts d’eau (ou d’alcool) à 1 part de la dilution précédente.

– Les dilutions « Korsakoviennes » inventées plus tard par Korsakov et notées « K » que je vous détaillerai plus tard.

La dynamisation … née des soubresauts des chevaux

L’efficacité de son principe de dilution lui donne une nouvelle idée visionnaire : la succussion. À chaque fois qu’il dilue son remède, il va aussi le secouer énergiquement en le frappant en même temps sur une surface dure.

Il a ainsi l’intuition géniale que cela pourra libérer « l’énergie vitale » de la substance et la rendre plus efficace au fur et à mesure des dilutions successives.

Pour la petite histoire, on dit que Samuel Hahnemann avait constaté que ses premiers remèdes qu’il préparait sous forme liquide sans succussion étaient bien plus efficaces quand il allait consulter son malade chez lui plutôt que pour ceux qui venaient à son cabinet. 

Or, à l’époque, les médecins allaient visiter leurs patients à cheval. Il en a déduit que c’était le trajet à cheval qui augmentait l’efficacité du remède. C’est peut-être ainsi qu’il eut cette intuition que les nombreux « soubresauts » liés à ce mode de transport apportaient cette efficacité supplémentaire. Il a donc décidé de « reproduire » ce mécanisme dans son laboratoire grâce à la succussion.

Le principe de la dynamisation était né.

Une méthode inchangée depuis 2 siècles

On dira ce qu’on veut sur l’homéopathie, mais Samuel Hahnemann était vraiment un génie visionnaire et, en plus du respect qu’on lui doit, il serait peut-être utile d’écouter plus attentivement ce qu’il a découvert et mis au point.

La mise au point de sa méthode sera assez rapide puisque dès 1796, 6 ans après avoir fait ses premières expériences sur le quinquina, il publie un « Essai sur un nouveau principe pour découvrir les vertus curatives des substances médicinales ». C’est sans aucun doute le premier ouvrage dans lequel il parle d’homéopathie.

La fabrication des remèdes homéopathiques était née et deux siècles plus tard, la méthode n’a toujours pas changé même si on utilise des procédés mécaniques plus pratiques et plus standardisés que la seule main humaine.

Une nouvelle médecine qui attise les jalousies et les rancœurs

En 1805, Hahnemann publie la toute première « matière médicale homéopathique » qui comprend la description des 27 premières substances (appelées aussi drogues) qu’il a expérimentées sur lui et ses proches.

Ses succès cliniques sont tels qu’il commence à devenir célèbre en Allemagne et fait de nombreux disciples dans toute l’Europe et en particulier en Italie.

Évidemment, on sait que personne n’est prophète en son pays. Et que le succès attise les jalousies et les rancœurs.

Attaquée dès le départ par les apothicaires

Les attaques contre cette nouvelle « médecine » vont donc se faire de plus en plus fréquentes, surtout que les médecins « officiels » de l’époque (dont l’ego et la recherche du pouvoir n’ont rien à envier aux censeurs de Galilée ou à ceux du Pr Raoult) sont rejoints par les apothicaires (pharmaciens) très hostiles à Hahnemann à qui ils reprochent de fabriquer lui-même les médicaments homéopathiques ce qui est, aujourd’hui encore, interdit aux médecins et réservé aux pharmaciens.

En 1820, un an après la publication de l’Organon, le tribunal de Leipzig interdit à Hahnemann la préparation et la vente de médicaments. Heureusement, il pourra bénéficier de la protection du duc Ferdinand d’Ahnalt-Koethen et pourra poursuivre ses travaux tout en bénéficiant d’une sécurité matérielle qui lui faisait défaut.

En 1828 il publie son « Traité des Maladies chroniques » où il expose ses conceptions nouvelles en matière de terrain et développe en particulier la notion de diathèses homéopathiques. Malgré les oppositions en partie provoquées par son caractère querelleur et ombrageux, sa carrière est au zénith et sa médecine s’étend dans toute l’Europe.

Isolée par la médecine « rationaliste »

Évidemment, tout cela ne se fait pas sans accrocs, y compris de la part de disciples qui pensent pouvoir faire mieux que le maître et pratiquent l’homéopathie un peu n’importe comment. Cela apporte de l’eau au moulin des détracteurs de l’homéopathie. 

Surtout que la science fait des progrès importants en ce XIXe siècle et que la médecine officielle étudie de plus en plus les causes, l’étiologie des maladies et cherche à combattre ces causes. C’est l’époque où Laennec invente le stéthoscope et où Claude Bernard développe sa méthode expérimentale. Hahnemann, avec son homéopathie, est isolé du courant scientifique principal et sa méthode paraît de plus en plus empirique au regard des progrès. Alors que par son travail, il est pourtant si proche des conceptions de Claude Bernard et même de Jenner, l’inventeur de la vaccination !

Face à cette nouvelle médecine rationaliste, Hahnemann apparaît comme un homme du passé, qui puise ses références chez Hippocrate et Paracelse. Pendant qu’on cherche à soigner les causes des maladies, Hahnemann continue à affirmer que la meilleure façon de guérir un malade est d’observer ses symptômes particuliers, indépendamment de la cause et de lui délivrer un remède qui sera le « similimum » des symptômes décrits.

Deux siècles de coups bas et toujours debout

À côté de sa vie professionnelle riche et active, Hahnemann a eu une vie personnelle compliquée. Son épouse Henriette qui restera effacée jusqu’à son décès en 1830 lui aura donné 11 enfants dont 7 sont morts jeunes ou très jeunes.

En 1835, veuf, il vit entouré de deux de ses filles survivantes quand une jeune femme parisienne, libre et cultivée, vient le consulter en Allemagne. Elle s’appelle Mélanie d’Hervilly. Elle a lu l’Organon et veut rencontrer le « Maître ». C’est le coup de foudre et Samuel qui a plus de 80 ans épouse Mélanie qui n’en a que 34 !

Cela fait scandale et les jeunes mariés partent brutalement s’installer en France, Hahnemann abandonnant tous ses biens. Grâce à sa jeune épouse dynamique et déterminée, Samuel Hahnemann va obtenir une autorisation d’exercer en France où il connaîtra succès et honneur auprès de la haute société française jusqu’à sa mort en 1843. Sa tombe est toujours visible au cimetière du Père-Lachaise.

Ceci explique en partie pourquoi l’homéopathie est tant représentée et utilisée en France encore aujourd’hui.

Avec la mort d’Hahnemann, en 1843, l’homéopathie déclina progressivement en Europe, mais se développa aux États-Unis. Même si l’Association médicale américaine considèrera que les médecins homéopathes sont des charlatans, les États-Unis ont été un lieu de recherches très fructueuses sur l’homéopathie dans la 2e partie du XIXe siècle grâce, en particulier, à Constantin Hering et James Tyler Kent.

Depuis cette époque, la lutte contre l’homéopathie n’a jamais cessé pour se traduire récemment par le déremboursement des remèdes homéopathiques en France prévue en janvier 2021 à cause d’un « service médical rendu jugé insuffisant ».

Pour faire peur à ce point, il fallait vraiment que l’homéopathie soit efficace… sinon on l’aurait laissée mourir toute seule.

Pour autant, l’homéopathie a gagné aussi son droit de cité.

Ainsi, en 1992, le Parlement européen adopte une directive donnant un statut européen aux médicaments homéopathiques.

Et malgré deux siècles d’attaques et de coups bas, l’homéopathie est toujours utilisée dans le monde entier. 

Déjà 443 homéopathes français en 1860 !

En fait, l’homéopathie était déjà connue et utilisée en France depuis 1830 grâce au comte Des Guidi dont la femme sera « miraculeusement » guérie d’une maladie considérée comme incurable par un médecin homéopathe. Des Guidi avait passé sa thèse de médecine en 1820 et pratiquait une médecine « classique ». Après la guérison de son épouse, il se consacrera à l’homéopathie, ira apprendre auprès d’Hahnemann et s’installera comme médecine homéopathe en 1830 à Lyon où il créera la Société homéopathique lyonnaise qui deviendra un des principaux lieux de l’enseignement de l’homéopathie.

C’est ainsi que, grâce à ces deux précurseurs, la France peut s’enorgueillir d’avoir produit de très grands homéopathes comme Léon Vannier au début du XXe siècle qui va créer la revue « L’homéopathie française » et participera à la création des laboratoires homéopathiques de France (LHF)

Pour autant, la médecine officielle française n’aura de cesse que de décrier cette médecine naturelle et de l’attaquer par tous les moyens. 

Dès 1835, l’Académie de médecine condamne l’homéopathie, ce qui ne l’empêchera pas de se développer en France. Autour de 1860, on aurait compté 443 homéopathes sur notre territoire, dont 140 à Paris.

Malgré tout, en 1858 l’homéopathie reçoit un « blâme » des tribunaux : les attaques actuelles ne sont pas nouvelles !

Il donne un nom à la médecine allopathique

C’est aussi Hahnemann qui donnera à la médecine classique de l’époque basée sur les contraires, le nom d’allopathie. Terme encore utilisé aujourd’hui pour nommer la médecine moderne, surtout faite de médicaments « anti » : antibiotiques, antihypertenseurs, antalgiques, antitumoraux, anti-inflammatoires, antidépresseurs, et j’en passe.

Tout le contraire de l’approche homéopathique, et c’est peut-être là que se situent les origines du conflit absurde opposant ces 2 approches.

Pour aller plus loin, reportez-vous aux fiches :