L'Homéopathie

Comprendre son fonctionnement pour mieux l’utiliser

PARTIE 2 :
Le mode d’action de l’homéopathie

Sommaire :

Essayons de mieux comprendre le génie de Samuel Hahnemann en étudiant le mode d’action de l’homéopathie.

C’est sans aucun doute le principal point d’achoppement entre les défenseurs et les détracteurs de l’homéopathie.

Quand la médecine microbienne devient une religion

Depuis la fin du XIXe siècle, la médecine « classique » ou « conventionnelle » est entrée dans le domaine de la causalité. On cherche avant tout à comprendre les causes des maladies, ce qui est tout à fait logique et respectable. Cela a commencé avec la découverte des microbes et en particulier les travaux de Pasteur, ce qui explique que la France soit très attachée à cette vision de la médecine.

Pour l’époque, il faut comprendre que c’était à la fois une révolution et un progrès majeur : la cause des plus grandes maladies comme la peste, la diphtérie ou la pneumonie était enfin comprise et cela ouvrait un champ de recherches passionnant.

Il y eut ensuite la découverte des vaccins, encore une fois avec Pasteur, puis de la pénicilline par Ian Flemming à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Il ne faut pas contester l’importance de ces découvertes. Ce qui est dommage, c’est qu’on en fasse une religion et que cela amène à rejeter toutes les autres approches de la santé.

2 patients, un microbe, des réactions différentes

Et pourtant ! Si les angines blanches sont liées à un streptocoque, il n’y a pas deux patients qui aient les mêmes symptômes. Il est donc évident pour tous les médecins qui font l’effort d’observer et de raisonner que traiter la cause ne soit pas forcément suffisant ou tout au moins pas la seule piste à envisager.

De la même façon, si le microbe est la seule cause d’une angine, pourquoi toutes les personnes qui croisent ce microbe ne sont pas malades ? Pourquoi, dans une famille de 5 personnes, l’une va faire une angine avec 40°C de fièvre quand une autre aura un peu mal à la gorge et les 3 autres n’auront aucun symptôme ?

Pour une raison qui a été énoncée par Antoine Béchamp, contemporain de Pasteur, qui affirmera : « le microbe n’est rien, le terrain est tout ». Pasteur, arriviste et lobbyiste avant tout, a tout fait pour écarter Béchamp qui a pourtant fait des découvertes extraordinaires relatées dans son ouvrage sur les « microzymas ». 

Pour lui, et contrairement au consensus scientifique général, les organismes vivants, quand ils se dérèglent, produiraient ou, plus exactement, favoriseraient eux-mêmes la prolifération de bactéries et virus pathogènes.

Ce qui voudrait bien dire que la cause de la maladie n’est pas le microbe, mais bien le terrain du patient.

Pourquoi ne traiter que la cause ? La raison d’être de l’homéopathie

Aussi décriées soient-elles, ces théories révolutionnaires refont surface aujourd’hui avec la notion de phages, trop complexe pour que je la développe ici, mais qui est sans aucun doute promise à un bel avenir tant au niveau du diagnostic et que des traitements.

Tout cela pour dire qu’avec la découverte des microbes, la médecine classique a préféré rejeter l’homéopathie et les travaux de Hahnemann et Béchamp et se diriger exclusivement vers la notion de causalité.

Attention, cela ne veut pas dire que de mon côté je rejette ces notions. Bien au contraire, les antibiotiques ont permis de sauver des millions de personnes et savoir reconnaître et soigner un microbe fut un progrès immense en médecine.

Mais pourquoi ne pas associer les deux approches ? La cause et le terrain ! Et si le terrain est la vraie cause initiale, comment le traiter ou tout au moins le renforcer ?

C’était justement un des principaux objectifs de Samuel Hahnemann !

Des remèdes de toutes origines

Vous avez découvert dans les chapitres précédents les 3 principes de l’homéopathie :

La substance crée des symptômes quand elle est administrée à dose pondérale chez un individu sain. Administrée sous forme diluée à un patient présentant ces mêmes symptômes, elle l’aidera à guérir.

Les remèdes homéopathiques, souvent préparés à partir de substance ayant une certaine toxicité potentielle, doivent être utilisés à une dilution plus ou moins importante.

On ne s’intéresse pas à la cause, mais aux réactions globales qui peuvent être aussi bien physiques que psychiques. Plus on trouve le similimum, c’est-à-dire le traitement qui correspond à l’ensemble des symptômes du patient, plus on obtiendra un résultat rapide et efficace.

Quelles substances sont utilisées pour fabriquer un médicament homéopathique ? Absolument n’importe quel produit issu de la nature ou de la chimie.

Plus de 1200 substances testées !

À l’époque d’Hahnemann, on ne disposait que des substances naturelles et ce médecin génial aura finalement testé 1200 substances issues des 3 règnes :

Avec toutes les plantes auxquelles il a pu avoir accès. On citera par exemple ARNICA MONTANA préparé à partir de l’Arnique des montagnes. Aujourd’hui encore, on poursuit les travaux de Samuel Hahnemann en faisant les pathogénésies de différentes plantes qu’il n’avait pas eu l’occasion de rencontrer.

Toute substance minérale peut être à l’origine d’un remède homéopathie. Hahnemann en a testé de très nombreuses. On peut citer ARGENTUM NITRICUM (nitrate d’argent) ou ARSENICUM ALBUM issu de l’arsenic, car l’homéopathie a ce grand avantage de pouvoir utiliser les substances les plus toxiques qui sont aussi, parfois, parmi les plus efficaces sous forme diluée.

Appelé parfois règne organique. Hahnemann a utilisé tous les éléments naturels qu’il pouvait avoir à sa disposition comme l’encre de seiche (SEPIA), les venins de serpent (comme LACHESIS), parfois des animaux « entiers » comme APIS MELLIFICA (dilution d’une abeille entière) ou encore CALCAREA CARBONICA tiré de la coquille d’huître.  Le monde animal a, petit à petit, fourni d’autres remèdes issus des microbes qui étaient en train d’être découverts la fin du XIXe siècle. Ainsi on utilise aujourd’hui très souvent des remèdes comme STAPHYLOCOCCINUM ou COLIBACILLINUM fabriqué à partir de ces microbes en dilution ou encore TETANOTOXINUM qui est une dilution de la toxine synthétisée par le bacille tétanique.

D’autres souches permettent aussi de préparer des remèdes homéopathiques.

D’abord des sécrétions issues du malade lui-même. Pendant très longtemps, on a utilisé des dilutions de pus recueilli chez le malade ou encore de certaines de ses propres sécrétions comme la dilution de son urine, particulièrement efficace dans de nombreuses maladies.

Malheureusement, ces remèdes appelés « auto-isothérapie » ont été interdits en France après l’affaire de la vache folle même si ces 2 éléments n’ont aucun rapport entre eux ! L’auto-isothérapie est encore largement utilisée dans divers pays européens comme l’Allemagne où mes confrères la prescrivent quotidiennement. 

Et les innovations se poursuivent

Les successeurs d’Hahnemann, en particulier à partir des années 50 où la chimie et les médicaments allopathiques se sont beaucoup développés, ont testé avec la même méthode les effets de dilutions de ces molécules chimiques.

On peut ainsi proposer, dans des cas particuliers, des dilutions de nombreux médicaments, souvent pour réduire leurs effets secondaires.

Mais l’homéopathie moderne utilise aussi des dilutions de plusieurs molécules chimiques qui peuvent avoir un effet thérapeutique comme l’adrénaline ou la dopamine pour citer 2 exemples.

De la même façon, grâce aux progrès de la science dans le domaine de l’immunité et de l’inflammation, les homéopathes modernes ont étudié l’effet de dilutions des molécules de l’immunité comme les interleukines ou les interférons et même des dilutions d’ADN ou d’ARN qui contiennent nos gènes. On parle parfois d’immuno-homéopathie. On peut ainsi stimuler ou freiner des réactions immunitaires en fonction de la pathologie du patient.

Déjà Hahnemann avait utilisé des approches qui tendaient à agir de cette façon en proposant des dilutions d’organes prélevés sur des embryons. On parle alors d’organothérapie. THYROIDEA ou CORTEX RENAL sont des remèdes très utilisés. Suivant la dilution, les remèdes seront stimulants, régulateurs ou frénateurs des organes concernés.

La dilution : détermine le niveau d’action

L’homéopathie propose de nombreuses dilutions différentes pour la plupart des remèdes.

DH, CH ou K ?

On trouve des dilutions « décimales » notées en général par le sigle « DH » qui veut dire « décimale hahnemannienne ». Chaque dilution est obtenue en diluant au 10e la précédente et en dynamisant comme l’a enseigné Hahnemann.

On trouve parfois des dilutions décimales notées « 3X » ou « 6X » par exemple, qui correspondent à une 3DH ou une 6DH.

Mais le plus souvent, on utilise des dilutions « centésimales » notées « CH » pour centésimale hahnemannienne ». Chaque dilution est obtenue en diluant au 100e la précédente et, bien entendu, en la dynamisant.

Il existe d’autres dilutions et en particulier les « korsakoviennes », imaginées par Semion Nikolaïevitch Korsakov, un grand médecin homéopathe russe, contemporain de Hahnemann. Médecin militaire, il avait besoin sur les champs de bataille de trouver une façon plus simple et plus rapide de fabriquer les dilutions préconisées par Hahnemann.

Il a alors proposé de prendre un flacon, de fabriquer une « teinture mère » qui sert, comme pour les remèdes homéopathiques classiques, de souche initiale puis de la diluer au 100e dans un flacon et de le dynamiser énergiquement en le secouant 100 fois ! Ensuite, on vide simplement le flacon et on le remplit à nouveau d’eau. Korsakov considérant que le résidu qui persiste sur les parois internes du flacon correspond grossièrement à 1% du contenu. En faisant ainsi, il n’utilise qu’un seul flacon et va plus vite. Ce qui lui a permis de faire des dilutions très élevées, jusqu’à 100 000 flacons de suite, qu’on appelle alors une 100 000 K. En pratique, on utilise essentiellement les dilutions suivantes : 30 K, 200 K, 1000 K et 10000 K.

Une dilution basse, moyenne ou haute selon le but recherché

On divise les diverses dilutions homéopathiques en 3 groupes :

entre 3 CH et 7 CH (aujourd’hui, à cause d’une législation très contraignante, la plupart des remèdes commencent à 4CH). Pour les korsakoviennes, on considère que jusqu’à 30 K, on a une basse dilution.

entre 9 et 12 CH. On assimile la 200 K à une dilution moyenne.

à partir de 15 CH ou 1000 K.

Si on se réfère à l’homéopathie dite hahnemannienne, c’est-à-dire la plus pure et la plus classique, on considère que :

  • Les basses dilutions agissent surtout sur les symptômes les plus physiques ;
  • Les dilutions moyennes sur la régulation du terrain ;
  • Les hautes dilutions sur les signes psychiques.

Mais cette répartition est contestée par les plus puristes qui utilisent les différentes dilutions en fonction des réactions du patient, sachant que les basses dilutions sont moins puissantes que les hautes.

L’homéopathie est un art difficile et le choix des dilutions n’est pas totalement codifié.

Pour les remèdes utilisant des organes ou des substances issus du vivant comme des interleukines, on considère que :

  • Les basses dilutions sont stimulantes ;
  • Les moyennes sont régulatrices ;
  • Les hautes dilutions sont frénatrices.

Mais là encore, cela peut dépendre de la vitalité et des capacités de réaction de chaque individu. Ainsi on a parfois la surprise de constater qu’une 15 CH va tout de même stimuler la fonction visée. Il faut donc toujours s’adapter aux réactions du patient.

Il est également admis que les basses dilutions peuvent être répétées plusieurs fois par jour alors que les hautes ne doivent pas être répétées trop souvent ni trop longtemps.

Une dilution jamais choisie au hasard

Voici trois exemples pour illustrer cela : 

ARNICA se donne en 5 CH pour un coup, un traumatisme avec ecchymose ou hématome. Dans ce cas, on pourra donner 3 granules 6 fois par jour.

Mais ARNICA est aussi utilisé pour un traumatisme psychique, émotionnel. Dans ce cas, on le donner en 15 CH, 1 ou 2 fois par jour.

Dans un accident de voiture où le patient a eu peur et présente plusieurs ecchymoses, on pourra le donner en 9 CH, mais certains le proposeront à nouveau en 15 CH. Cela peut dépendre de la réaction du patient à cet accident.

HEPAR SULFURICUM est un remède d’abcès et de suppuration. Il ne doit jamais être utilisé sans connaître ses modalités et je déconseille l’automédication avec ce remède. 

En effet, en basse dilution, il favorise la suppuration et l’évacuation de l’abcès. Oui, mais si celui-ci est « fermé », il risque de gonfler et « d’exploser » après une période de douleur et d’inflammation.

Inversement en 15CH, il va aider à tarir une suppuration. Il faut donc une bonne expérience pour savoir quelle dilution utiliser et quand.

Un dernier exemple avec GELSEMIUM. C’est un grand remède de trac. Il est génialement efficace pour aider les personnes qui doivent passer un examen. On le donne évidemment en 15CH (voire en 30CH) dans cette indication. Souvent 1 à 2 fois par jour.

Mais GELSEMIUM est aussi un excellent remède de syndrome grippal. GELSEMIUM est ainsi le remède d’une fièvre qui monte progressivement à 39°C avec courbatures, frissons, tremblement. Le patient est abattu, abruti avec céphalées, mais sans soif. On voit dans cette description qu’il y a des symptômes physiques, mais aussi psychiques. 

Suivant l’importance des symptômes physiques ou psychiques, on le donnera souvent en 7 ou 9 CH, mais dans certains cas, on va le donner en 30 CH. Ce fut le cas dans les cas de Covid où il a été particulièrement efficace sur les symptômes, y compris la peur liée à cette maladie nouvelle et inconnue.

Cette utilisation de GELSEMIUM illustre parfaitement cette approche globale de l’homéopathie telle qu’elle a été mise au point par Samuel Hahnemann. Avec le même remède, on agit sur une dizaine de symptômes tout en permettant à l’organisme de mieux se défendre contre la cause de ces symptômes, mais sans agir directement contre la cause (ici le virus). On compte sur la stimulation de l’organisme par l’homéopathie pour se débarrasser du microbe en cause. Et ça fonctionne souvent très bien !

À rebours du « tout chimique », un mécanisme d’action « physique »

Pour comprendre les débats autour de l’homéopathie, il faut comprendre 2 choses.

La chimie toute puissante

La médecine « moderne », depuis un siècle environ, fonctionne uniquement avec de la chimie.

Elle a plusieurs avantages :

  • Elle peut se faire dans une éprouvette (on parle d’expérience in vitro). On peut l’étudier facilement grâce à de nombreuses techniques allant des réactifs chimiques aux microscopes électroniques.
  • Du fait de ces méthodes, elle est facile à comprendre et à maîtriser.
  • La chimie permet de fabriquer des médicaments en grande quantité. Elle est donc très rentable surtout que les molécules inventées sont brevetables donc elles peuvent être vendues très cher. Certains médicaments coûtent 80 000 € le traitement. 

99 % des traitements actuels reposent sur la chimie.

C’est la seule méthode thérapeutique qui a le droit de cité. De la même façon, en dehors de la chirurgie et de la kinésithérapie, c’est la seule thérapeutique qui soit remboursée. Depuis peu on peut se faire rembourser des séances de « sport thérapeutique ».

Ce qui veut dire que toute la recherche est concentrée sur la chimie. Les laboratoires investissent des milliards d’euros ou de dollars dans la course à LA molécule miracle qu’ils pourront vendre une fortune. On l’a encore vu avec la Covid et le Remdesevir ou encore avec la course au vaccin anti-coronavirus.

La physique au cœur du corps

Le corps humain fonctionne autant avec l’une que l’autre. La cellule vivante est très sensible aux phénomènes électriques et aux ondes. Et c’est la membrane de la cellule qui en est l’interface. Or, cette membrane est polarisée. Il existe des phénomènes « électriques » de chaque côté de la membrane qui vont jouer un rôle important dans le fonctionnement de la cellule. Sachez que ce que je raconte là est totalement officiel et connu de tous les médecins !

Il faut aussi se rappeler que le « cerveau » de la cellule, c’est justement sa membrane.

On pense souvent que le cerveau de la cellule, c’est son noyau, mais c’est une erreur. Pour prendre une analogie plus simple avec l’informatique, le noyau de la cellule, c’est le disque dur, le lieu de stockage de toutes les informations nécessaires. Mais la carte mère qui correspond au cerveau de l’ordinateur, la partie qui prend les décisions et surtout qui communique avec l’extérieur, c’est bien la membrane de la cellule qui est recouverte de récepteurs de tous types.

La membrane reçoit des informations, mais aussi des consignes d’autres cellules puis réagit en fonction de son paramétrage génétique pour faire fabriquer des molécules ou bien se déplacer (comme les globules blancs qui se déplacent grâce à la déformation de sa membrane) ou bien se contracter (comme la cellule musculaire).

Tout cela dépend de la membrane. Cette membrane réagit bien entendu à des stimuli chimiques comme la présence d’hormones ou de neuromédiateurs, mais aussi à des stimuli physiques. En effet, il existe une polarité de chaque côté de cette membrane et sa perméabilité ainsi que plusieurs de ses fonctions vont dépendre de cette polarité et donc de phénomènes électriques, voire électromagnétiques.

Le champ électrique encore inexploré (sauf en Russie)

Je ne vous parle ici que de ce qu’on connaît à peu près bien. Beaucoup de phénomènes électriques ou ondulatoires de la cellule vivante restent à découvrir.

Les pays de l’Est et en particulier la Russie sont très avancés dans ce domaine. En effet, pour des raisons politico-économiques, ils ont raté la révolution chimique d’après-guerre. La recherche chimique revenait trop chère et demandait des moyens qu’ils n’avaient pas à l’époque et ils ne voulaient pas non plus dépendre de l’importation en provenance des pays occidentaux. 

De ce fait, ils ont développé une recherche très active sur les mécanismes électriques qui régissent le monde du vivant. Beaucoup de scientifiques russes ont ainsi développé des machines ou des méthodes qui permettaient de soigner des symptômes ou des maladies grâce à ces mécanismes « électriques ». Elles ont parfois été testées et utilisées par les cosmonautes soviétiques.

Ces recherches n’ont pas eu beaucoup d’écho en Occident où on a préféré la chimie pour des raisons idéologiques, mais surtout économiques. En effet, il est bien plus rentable de fabriquer des médicaments chimiques que des appareils de soins « physiques ».

Au mieux utilisons-nous, en France, des appareils d’électrothérapie pour agir sur certains types de douleur avec une efficacité parfois assez bonne. Mais rien d’autre.

Faut-il nécessairement crier au placébo ?

Et voilà tout le drame de l’homéopathie : elle n’a aucune action chimique !

Certains scientifiques honnêtes, mais sceptiques, ont voulu comprendre comment des dilutions de molécules chimiques pouvaient agir sur notre corps. Or, ils ont vite constaté qu’à partir de la 9 CH, il n’y avait plus aucune molécule de la substance initiale dans les remèdes homéopathiques.

C’est la fameuse notion du nombre d’Avogadro.

Ce nombre correspond au nombre d’entités élémentaires (atomes, ions ou molécules) contenues dans une mole. Il est environ de 1023

Si un produit dépasse la dilution de 1024, il ne contiendra donc plus aucune molécule. C’est le cas en homéopathie à partir de la 9 CH environ.

On a donc commencé par dire que l’homéopathie au-dessus de cette dilution était uniquement de l’eau ou du sucre. Certains ont admis que, peut-être, en 4 ou 5 CH, les remèdes apportant quelques molécules, pourraient avoir un certain effet.

Mais en réalité, à part dans les très basses dilutions comme la 3 ou 4 DH, il n’y a AUCUNE action chimique d’un remède homéopathique, car la quantité de molécules est trop faible, voire nulle.

Et de conclure : l’homéopathie est un placébo puisqu’elle ne contient rien de mesurable par la chimie.

Tristement, beaucoup de scientifiques s’arrêtent à cette affirmation et rejettent, parfois avec violence, le concept de Samuel Hahnemann.

Une efficacité clinique encore mystérieuse

Pour savoir si elle marche, il suffit de faire des expériences cliniques et d’observer les résultats. Et les études sérieuses qui se sont concentrées sur l’effet clinique sont pour la plupart positives, j’y reviendrai. Mais on peut d’ores et déjà dire que cliniquement, l’homéopathie a une action probante sur les êtres vivants !

Ainsi, on peut montrer qu’ARNICA réduit la durée d’un bleu et de la douleur qui en découle. Ou encore que GELSEMIUM réduit les symptômes du trac.

Cela devrait suffire à tous les scientifiques pour ne pas rejeter l’homéopathie, mais beaucoup ne veulent pas voir la vérité en face tout simplement parce qu’on n’est pas capables d’expliquer « chimiquement » comment ARNICA va diminuer une ecchymose.

Si l’homéopathie peut prouver que cliniquement, elle est efficace, elle n’a pas pu à ce jour produire des études suffisantes pour expliquer COMMENT elle fonctionne.

En réalité, nous savons très bien par quels mécanismes l’homéopathie fonctionne, mais nous sommes encore dans l’incapacité de montrer comment, précisément, elle agit sur nos cellules. Le principe de la similitude et l’efficacité clinique nous suffisent largement pour l’utiliser en toute confiance. Malheureusement, ça ne suffit pas aux détracteurs ni même aux tenants de la science fondamentale.

Des études scientifiques expliquent son fonctionnement