L'AROMATHÉRAPIE Se soigner avec les huiles essentielles
PARTIE 6 : Attention à la toxicité de l'aromathérapie
Risques et effets secondaires de l’aromathérapie
Connaître ces différentes familles permet de mieux comprendre et repérer les toxicités potentielles des huiles essentielles.
Voilà un chapitre que je vous recommande de lire avec attention, car si l’aromathérapie est une approche très puissante et très efficace, elle est aussi la thérapie naturelle la plus agressive et qui comporte le plus de contre-indications qu’il est important de connaître.
Si vous n’avez pas d’expérience avec les huiles essentielles, demandez conseil à un thérapeute expérimenté ou bien à votre pharmacien.
Toxicité cutanés
On peut rencontrer des allergies, mais finalement elles sont assez rares.
Par contre, les personnes à la peau fragile ou sensible pourront faire des réactions cutanées à type de rougeur qui peuvent faire penser à une allergie.
Les HE étant puissantes, elles peuvent vite être irritantes et c’est pour cela qu’on les utilise diluées dans une huile végétale.
À côté de cette réaction individuelle, il faut surtout se méfier d’une autre toxicité locale : la dermocausticité.
Il s’agit d’une agression physique de la peau qui peut aller jusqu’à la nécrose cutanée.
Les familles les plus à risque sont :
- les phénols (thym CT thymol, origan compact, sarriette des montagnes, giroflier) ;
- les aldéhydes (cannelle, litsée citronnée) ;
- autres aldéhydes (eucalyptus citronné, verveine citronnée, citronnelle et dans toutes les HE ayant un parfum caractéristique de la citronnelle) ;
- phénol-méthyle éthers comme dans HE basilic exotique et HE estragon.
Pour finir, certaines huiles sont dites « photosensibilisantes ». Elles vont donner une véritable allergie, parfois importante, en cas d’exposition au soleil après leur application. C’est le cas en particulier des HE « citronnées ». Il faut éviter de les utiliser localement moins de 6h avant une exposition au soleil.
Attention au foie : ne dépassez pas les doses !
Elle fait partie des précautions d’emploi les plus importantes. Les plus toxiques pour le foie sont les phénols et les aldéhydes aromatiques.
Pour ces HE, il ne faut pas dépasser 500 mg/j et ne pas les utiliser pendant plus de 15 jours (et même 10 jours par précaution).
Chez les personnes qui ont un foie fragile et chez qui on veut utiliser ces HE, on pourra y associer des plantes hépatoprotectrices comme le desmodium, le chardon-Marie et le chrysantellum américanum. On pourra aussi associer des huiles essentielles qui ont ces mêmes propriétés comme l’essence de citron ou l’HE de romarin à verbénone.
La Neurotoxicité
Elle est plus rare, car souvent liée à un surdosage, mais il faut bien la connaître. Elle concerne surtout les cétones qui seront donc contre-indiquées chez les personnes sensibles comme les bébés et les enfants de moins de 6 ans, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et bien sûr, en cas de pathologie neurologique.
La toxicité est dépendante de la nature, de la concentration, de la dose, de la posologie, de la durée et de la voie administrée. Les plus toxiques pour le système nerveux sont les voies orales et olfactives et la moins à risque sera la voie cutanée.
Dans tous les cas, il faudra surtout se méfier de l’utilisation des HE chez la femme enceinte ou allaitante et chez les enfants de moins de 6 ans. Je vais détailler ces éventuelles contre-indications dans les tableaux qui suivent (Partie 7 et Partie 8)