L'Homéopathie

Comprendre son fonctionnement pour mieux l’utiliser

PARTIE 3 :
Les études montrent son efficacité

Sommaire :

Son efficacité, scientifiquement prouvée !

Oui, je l’affirme sans l’ombre d’un doute, l’homéopathie est une approche thérapeutique qui fonctionne et de nombreuses études l’ont parfaitement démontré.

La plupart des censeurs de l’homéopathie sont des médecins ou des scientifiques qui n’ont jamais appris ni utilisé cette thérapeutique. C’est un peu comme si moi, n’ayant pas appris la chirurgie, j’affirmais après avoir lu des études que telle méthode chirurgicale était meilleure que telle autre. Quelle expertise, quelle légitimité pourrais-je avoir pour être aussi péremptoire ?

Évidemment, beaucoup de scientifiques vont me dire que l’expérience personnelle ne suffit pas et qu’il faut des études pour valider, car l’expérience d’un seul individu est propice à de nombreux biais.

C’est vrai ! Mais est-ce que juger une chose sur des études quand on n’en a aucune expérience pratique est une approche valable et fiable. On le voit aujourd’hui avec l’hydroxychloroquine contre le coronavirus. La plupart des « spécialistes » qui rejettent ce médicament ne l’ont jamais utilisé face au coronavirus et n’en ont aucune expérience.

En 30 ans de pratique de l’homéopathie, j’ai eu des preuves par milliers que ces traitements marchent. Ça a commencé avec mes allergies, mais mon expérience la plus probante est celle d’un remède appelé NUX VOMICA. C’est une dilution de noix vomique et vous comprendrez aisément que ce médicament issu d’une substance qui fait vomir est utilisé contre les nausées et vomissements. C’est un excellent remède en cas d’excès de table.

Je me rappelle encore quand je l’ai utilisé pour la première fois. Après un dîner trop copieux, trop riche et trop arrosé, quand j’avais environ 20 ans, je me suis réveillé vers 3h du matin avec une énorme envie de vomir. J’avais le teint jaune et je n’étais vraiment pas bien. J’ai décidé de prendre 3 granules de NUX VOMICA en 5 CH et je vous assure que le temps que les granules fondent dans ma bouche, les nausées ont disparu ! Ce jour-là, j’ai su que je ferai de l’homéopathie. J’ai renouvelé l’expérience plusieurs fois avec la même efficacité.

Mon expérience en tant qu’utilisateur ou en tant que médecin n’étant une preuve de rien du tout, voyons un peu sur quelles études scientifiques nous pouvons nous appuyer.

Elles sont bien plus nombreuses que nos détracteurs le disent.

L’étude australienne : l’exemple d’un système perverti !

Je voudrais commencer par une étude récente qui illustre parfaitement la mauvaise foi avec laquelle on veut combattre et détruire l’homéopathie.

Acte 1 : « pas plus efficace qu’un placébo »…

Un organisme officiel australien appelé « National Health and Medical Research Council » (NHMRC) a publié en 2015 une étude sur l’homéopathie qui était particulièrement négative et critique, concluant qu’après avoir analysé 176 études publiées dans le monde on pouvait affirmer que l’homéopathie n’était pas plus efficace qu’un placébo !

Immédiatement, les détracteurs de l’homéopathie en France se sont emparés de cette étude pour crier haut et fort qu’il fallait dérembourser voire interdire l’homéopathie. 

Ce fut le cas du Conseil scientifique du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) qui a écrit et hurlé que « la réalité est clairement et solidement démontrée : l’efficacité de l’homéopathie n’est pas différente de celle du placébo » ! Précisant même que « de manière plus globale, la pratique de l’homéopathie arguant d’une activité spécifique n’apparaît pas compatible avec les principes et la définition européenne de la médecine générale (Wonca), ni avec la médecine fondée sur les preuves (EBM). »

Acte 2 : l’homéopathie doit être exclue de la médecine

Dans le même temps, 124 médecins, scientifiques et paramédicaux, rassemblés dans un collectif appelé « anti-fakemed » ont tiré à boulets rouges sur l’homéopathie ET les homéopathes. Sortant d’on ne sait où, ces « experts » auto-proclamés financés par on ne sait qui interpellent toutes les plus hautes instances médicales françaises pour que l’homéopathie disparaisse de l’horizon médical.

Ils vont même plus loin puisqu’ils demandaient à l’ordre que les médecins ou professionnels de santé qui continuent à promouvoir ou prescrire de l’homéopathie ne soient « plus autorisés à faire état de leur titre ».

En clair, un médecin homéopathe devrait être radié de l’ordre et ne devrait plus avoir le droit de pratiquer la médecine. On devrait même lui retirer son titre de Docteur en médecine.

Vous percevez la gravité de ces exigences de la part de médecins ou para-médicaux qui sont pour la plupart très jeunes.

Vous savez, j’imagine, que les médecins homéopathes ont fait les mêmes études de médecine que tous les autres médecins. Ainsi, pour ma part, j’ai fait 7 ans d’études plus 2 ans d’internat de médecine générale puis j’ai passé ma thèse. Si je fais une faute médicale, on peut me sanctionner et m’interdire d’exercer, mais on ne peut pas m’enlever mes années d’étude et mon titre.

Et bien ces jeunes « confrères » et « consœurs » pensent qu’il faudrait me retirer mon titre parce que j’ose prescrire de l’homéopathie. Vous voyez un peu l’ambiance qui existe dans notre profession ! Et comment nos jeunes médecins sont formatés et inféodés à tel point qu’ils sont encore plus agressifs et haineux envers leurs pairs et leurs ainés.

La confraternité est devenue un bien lointain souvenir ! Évidemment, ces 124 « scientifiques » et le collectif « anti-fakemed » ne sont pas représentatifs des positions de tous les médecins et en particulier de tous les jeunes qui sortent de la faculté. Ainsi, des plaintes de médecins ont été déposées contre ces 124 professionnels de la santé et certains ont été condamnés, ce qui ne les empêche pas de poursuivre leur œuvre de destruction du système pour des raisons d’ego, mais aussi de méchanceté gratuite. On se croirait revenus parfois aux plus belles heures de Vichy, à l’époque où les médecins juifs étaient radiés et interdits d’exercer.

Et tout ça pour quoi ? À cause de cette étude australienne !

Acte 3 : la contre-attaque des homéopathes

Oui, mais voilà, les homéopathes du monde entier savent que l’homéopathie est plus efficace qu’un placébo et l’étude australienne nous paraissait curieusement négative alors nous avons enquêté.

Tous les rapports officiels du NHMRC ont été épluchés. On a commencé par s’apercevoir que la méta-analyse de ces 176 études s’était terminée en 2012, mais que les conclusions n’avaient été officialisées qu’en 2015. Pourquoi un tel retard dans la publication de ces résultats ?

Ensuite, nous avons constaté qu’au départ, il y avait 1367 études référencées sur l’homéopathie, mais que seules 176 avaient été retenues. Sur quels critères ? Évidemment, aucun expert homéopathe n’a été impliqué dans l’étude ou même consulté. Cela veut dire que les scientifiques qui ont mené cette métanalyse n’avaient jamais pratiqué l’homéopathie. Quelle objectivité ! Surtout que les responsables de l’étude avaient pour certains des conflits d’intérêts non déclarés !

Mais pire, sur les 176 études retenues, seules 5 ont été utilisées pour conclure à l’inefficacité de l’homéopathie ce qui ne s’est jamais vu dans aucune étude sérieuse. Pourquoi ? On s’est alors rendu compte que les 171 autres études étaient en réalité FAVORABLES à l’homéopathie !

Évidemment, les critiques ont commencé à pleuvoir sur cette étude et le NHMRC a été accusé par de nombreux scientifiques, même en dehors du milieu homéopathique, de :

  • Mauvaise conduite scientifique
  • Manquement à la procédure
  • Partialité inacceptable dans une étude scientifique
  • Conflits d’intérêts.

Face à autant d’attaques, le NHMRC a été obligé de reconnaître que l’étude et surtout ses conclusions avaient été totalement bidonnées !

Tout ce que je vous raconte ici est totalement officiel ! 

Acte 4 : Mea culpa et revirement

Le NHMRC a été tellement entaché par cette affaire que le gouvernement australien est monté au créneau et la justice australienne a ordonné la publication du rapport original et complet du NHMRC. Et comme par hasard, cette fois-ci, des preuves scientifiques incontestables de l’efficacité de l’homéopathie y sont démontrées.

Face aux preuves accumulées, le NHMRC a fait son mea culpa par la voix de sa directrice générale, le Professeur Anne Kelso, qui a reconnu que « contrairement à certaines affirmations, la méta-analyse n’a pas conclu à l’inefficacité de l’homéopathie ». 

Malheureusement le mal était fait, car il a fallu 4 ans pour démontrer que les Australiens avaient menti ! Pendant ce temps, la campagne de dénigrement à l’encontre de l’homéopathie a battu son plein en France comme ailleurs et c’est la raison pour laquelle les traitements homéopathiques ont été déremboursés par notre ministre de la santé !

Et malgré ce revirement des auteurs australiens sur l’efficacité de l’homéopathie, le gouvernement n’est pas revenu sur sa décision de dérembourser l’homéopathie. On comprend donc que cette décision est politique et sûrement pas scientifique !

Quand des études falsifiées font prendre des (mauvaises) décisions

Une étude encore plus bidon a été publiée par le Lancet concernant l’hydroxychloroquine et sur la base de cette étude notre ministre de la santé a interdit la prescription de l’hydroxychloroquine. Or, l’escroquerie des auteurs de cette étude et du Lancet (jusqu’alors considérée comme une des plus grandes revues médicales) a été démontrée en quelques semaines. Pour autant, Olivier Véran n’est jamais revenu sur son décret. Ce dernier a été juste abrogé naturellement à la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Et pour l’homéopathie c’est exactement la même chose. Une décision a été prise sur la base d’une étude totalement bidon, mais on n’est jamais revenu sur les décisions prises et l’homéopathie sera totalement déremboursée à partir du 1er janvier 2021.

Acte 5 : l’homéopathie victorieuse

Finalement, quelles ont été les conclusions officielles de l’étude australienne ?

Elles sont en réalité très favorables à l’homéopathie. Cette métanalyse démontre que « des preuves encourageantes de l’efficacité de l’homéopathie » existent dans plusieurs pathologies et en particulier : les otites, les infections ORL et respiratoires et même certains effets secondaires du traitement du cancer (lire à ce sujet l’interview du Dr Jean-Lionel Bagot).

Donc OUI, l’homéopathie a prouvé officiellement son efficacité dans de nombreuses études.

Mais à ce jour, ni le CNGE ni le groupe des anti-fakemed n’ont fait leur mea culpa contrairement aux autorités australiennes. Bien au contraire, ils continuent, malgré ces preuves évidentes et non contestées, à rejeter l’homéopathie et critiquer les médecins qui osent la prescrire.

Et les preuves se multiplient !

L’affaire de l’étude australienne est une bonne illustration de l’ambiance qui règne dans notre pays et de la volonté d’aller vers une pensée unique dans le domaine du soin.

Elle montre qu’une lutte de pouvoir existe pour que les médicaments les plus chers soient promus, mais que c’est aussi une guerre d’ego et de pouvoir de certains médecins qui veulent régner sans partage !

Adhérer à une médecine n’est pas rejeter l’autre !

C’est bien triste, car comme je l’ai dit plusieurs fois dans ce dossier : aucun médecin homéopathe ne rejette l’allopathie et pour ma part, je pense que ces 2 approches sont à la fois efficaces et complémentaires. Face à une pathologie donnée, le seul but du médecin devrait être de déterminer le traitement qui a le meilleur rapport efficacité-tolérance ou encore bénéfice-risque.

L’homéopathie fait merveille pour soigner une rhino-pharyngite virale chez un adulte ou une otite externe chez un enfant. Mais face à une broncho-pneumonie purulente avec un abcès pulmonaire (appelé « foyer ») les antibiotiques seront indispensables pour soigner le patient et ne lui faire prendre aucun risque face à cette maladie qui peut mettre en jeu l’avenir du poumon voire la vie du patient. Chaque approche à son champ d’action, mais pour moi elles sont avant tout complémentaires et même synergiques. Ainsi dans cette bronchopneumonie je n’hésiterai pas à prescrire de l’homéopathie associée aux antibiotiques afin d’accélérer la drainage de l’abcès !

Pourquoi rejeter cette approche qu’on appelle aujourd’hui « intégrative », c’est-à-dire avec une vision globale et l’utilisation de toutes les solutions thérapeutiques à notre disposition ?

Surtout que bien d’autres études ont prouvé l’efficacité de l’homéopathie. Je vais juste vous citer quelques exemples sans rentrer dans les détails trop scientifiques.

Inefficace… dans 5 % des cas !

En 2014, une synthèse des études sur l’homéopathie a été faite et les conclusions reprises par ce site (http://www.facultyofhomeopathy.org/research) montrent que sur 189 essais contrôlés randomisés et publiés dans des revues à comité de lecture concernant l’action de l’homéopathie sur plus de 100 maladies différentes, 41 % avaient un résultat positif montrant que l’homéopathie était efficace, 54 % n’étaient pas concluants et seulement 5 % concluaient à une inefficacité.

Évidemment, les résultats des études vont dépendre de la méthodologie et de la pathologie concernée. L’homéopathie ne soigne pas tout et il est normal de trouver des études négatives. Cela ne doit pas faire rejeter l’approche homéopathique dans sa globalité.

D’ailleurs, on trouve les mêmes chiffres concernant la médecine conventionnelle (1). Beaucoup d’études sur les traitements allopathiques sont négatives ou non concluantes. On ne rejette pas pour autant l’allopathie !

Ainsi, pour tenter de démontrer l’efficacité d’une statine dans la prévention cardio-vasculaire, il a fallu 7 études ! Les 6 premières ont montré une absence d’effet sur la santé et seule la 7e a montré une petite efficacité. Et curieusement d’ailleurs, seule cette 7e étude a été retenue pour valider le remboursement du médicament.

Comme quoi il y a 2 poids, 2 mesures et pour l’homéopathie, une seule étude bidon a suffi pour la dérembourser !

Et pourtant, que d’études passionnantes autour de l’homéopathie.

Des doses infinitésimales soignaient aussi les vignes !

Déjà, avant les géniaux travaux de Benveniste, des études avaient prouvé que les doses infinitésimales étaient efficientes.

Ainsi, en 1955, Lise Wurmser montre chez le rat que des doses infinitésimales d’ARSENICUM ALBUM en 7 CH permettent d’augmenter l’élimination de l’arsenic (2).

Des études du même type ont été réalisées sur des plantes. Ainsi, on a intoxiqué des lentilles avec de l’arsenic (3) ou des pois avec du cuivre (4) . Dans les 2 cas, on observe un arrêt ou un ralentissement de la croissance de la plante arrosée avec une eau simple. Si on l’arrose avec une eau qui contient une dilution d’arsenic ou de cuivre, la croissance des plantes reprend de plus belle !

Aujourd’hui, des agriculteurs et surtout des viticulteurs traitent leurs plantations avec de l’homéopathie pour des résultats souvent surprenants !

Une guerre de lobbys

Un autre exemple plus récent montre pourquoi certains lobbys ont déclaré la guerre à l’homéopathie.

En 2015, une étude sur la dépression des femmes post-ménopausique a comparé 3 groupes (5)  :

  • Le 1er prenait un antidépresseur de référence, la fluoxétine ;
  • Le 2e prenait un traitement homéopathique ;
  • Le 3e prenait un placébo.

On avait des groupes comparables avec 44 patientes dans le groupe homéo, 46 dans le groupe fluoxétine, 43 dans le groupe placébo.

L’étude était basée sur la mesure d’un score de dépression noté ici « GS ».

L’efficacité de l’homéopathie a été comparable à la fluoxétine et les 2 étaient évidemment bien plus efficaces que le placébo :

  • Diminution de 43,1 % du score dans le groupe fluoxétine ;
  • Diminution de 54,5 % dans le groupe homéopathie ;
  • Diminution de seulement 11,6 % dans le groupe placebo.

On peut visualiser ces résultats sur le schéma ci-dessous :

La conclusion des auteurs sera : le traitement homéopathique et la fluoxétine ont un effet antidépresseur chez les femmes ménopausées après un traitement de 6 semaines. Il n’y a pas de différence significative entre le traitement homéopathique et le traitement par fluoxétine.

Deux médecines complémentaires

Pour moi, cette étude illustre plusieurs points importants :

Car évidemment, le vrai problème face à cette étude est la balance bénéfice-risque qui n’a pas été évaluée. L’homéopathie n’a pas d’effets secondaires alors que la fluoxétine en a plusieurs.

Si demain vous faites une dépression et que je vous donne à choisir entre les 2 traitements, lequel choisirez-vous ? Et bien la réponse à cette question n’est pas si simple. Certains patients choisiront la fluoxetine, car c’est bien plus simple à prendre que toutes ces granules ! Et c’est très bien ainsi : il en faut pour tous les goûts ! C’est pourquoi je redis que ces 2 médecines doivent cohabiter et se compléter pour le plus grand bien de tous, avec nos diversités et nos désirs de nous soigner de telle ou telle façon.

Oui, mais voilà, maintenant qu’on a déremboursé l’homéopathie, le choix est devenu biaisé, car on y introduit le facteur financier ! Et beaucoup de personnes choisiront la fluoxétine parce que c’est « gratuit » ! L’industrie chimique a gagné !

Des métanalyses troublantes

Une seule étude ne prouve rien alors on fait des métanalyses qui examinent et comparent des dizaines d’études pour en faire une synthèse et tenter d’avoir des preuves plus probantes. On fait cela pour tous les médicaments.

Une métanalyse est citée systématiquement par les ennemis de l’homéopathie pour tenter de prouver que cette médecine ancestrale est une escroquerie

Il s’agit de celle de Shang A et al publiée dans le Lancet en 2005 (encore le Lancet !?).

Cette métanalyse conclut que l’effet de l’homéopathie ne dépasse pas celui du placébo et parle d’un « niveau de preuve faible pour un effet spécifique des médicaments homéopathiques ».

Curieusement, les conclusions de Shang sont basées sur uniquement 8 études et dans le même temps, il n’a pas retenu 21 études qui montraient un effet positif de l’homéopathie sous prétexte que ces études n’étaient pas faites sur un nombre suffisant de participants.

Un prélude à la manipulation des Australiens 10 ans plus tard 

Un financement de la recherche… de petit Poucet

Il est vrai que les études sur l’homéopathie ne sont pas toujours faites sur de grands groupes. Vous comprendrez aisément que pour recruter des milliers de patients dans une étude, il faut mettre beaucoup d’argent sur la table. Or, l’homéopathie ne permet pas de gagner autant d’argent que l’allopathie. Ainsi, Boiron, le plus grand laboratoire homéopathique européen a eu un chiffre d’affaires de 550 millions d’euros en 2019. Or, les grands laboratoires pharmaceutiques gagnent 100 fois plus. Ainsi, Roche a déclaré un chiffre d’affaires de 59 milliards d’euros en 2019 ! Et des laboratoires comme Roche il y en a des dizaines dans le monde.

Imaginez que pour une fraude récente sur un seul médicament, la justice a condamné 2 laboratoires (Roche et Novartis) a une amende de 445 millions d’euros. Pratiquement, le chiffre d’affaires annuel de Boiron !

On ne joue pas dans la même cour !

Donc, évidemment, on pourra toujours reprocher à l’homéopathie de faire des études sur des plus petits groupes, mais si on veut disposer d’études plus puissantes, il faut trouver des financements institutionnels. Or, aucun gouvernement, aucun pays ne participe aux études sur l’homéopathie. L’INSERM, le CNRS ne mettent aucun financement public dans la recherche sur ces médicaments.

Pour autant, si la métanalyse de Shang a conclu à une absence de preuve d’efficacité, vous devez savoir que d’autres métanalyses ont démontrées des résultats opposés. 

5 métanalyses confirment son efficacité…

Nous disposons en effet de 7 métanalyses effectuées sur des essais cliniques randomisés en double aveugle contre placebo (c’est-à-dire les études les plus rigoureuses qu’on puisse réaliser sur le plan scientifique) utilisant un seul ou plusieurs médicaments homéopathiques. 

5 de ces 7 métanalyses prouvent une activité thérapeutique de l’homéopathie supérieure au placebo. Seules 2 métanalyses ne retrouvent pas d’activité supérieure au placebo dont celle de Shang.

Ainsi, en 1991, une métanalyse (6) montre que sur 107 études analysées, 81 prouvent une activité de l’homéopathie supérieure au placébo. À tel point que les auteurs concluent : « la quantité de preuves positives nous a surpris. Sur la base de ces résultats, nous accepterions facilement que l’homéopathie puisse être efficace, si seulement le mécanisme d’action était plus plausible », et de conclure plus loin : « le niveau de preuve présentée dans notre méta-analyse serait probablement suffisant pour établir l’homéopathie comme traitement régulier dans certaines indications thérapeutiques ». 

En 1996, le groupe de recherche sur la médecine homéopathique de la Commission européenne a identifié 115 essais correctement randomisés dont 17 ont été retenus (car réalisés sur des groupes suffisamment importants). Une efficacité très supérieure au placebo a été démontrée (7) .

En 1997, une métanalyse « épluche » 186 études randomisées en simple ou double aveugle. 89 sont retenues et 26 considérées de bonne qualité et étudiées en détail. Encore une fois l’homéopathie démontre une efficacité 2 fois supérieure au placébo. Et les auteurs de conclure : « Les résultats de cette méta-analyse sont incompatibles avec l’hypothèse que les effets cliniques de l’homéopathie sont exclusivement dus à un effet placebo »(8). Vous voyez la forme d’hypocrisie de ces conclusions. Comme si affirmer simplement que l’homéopathie était efficace était insupportable pour ces scientifiques.

En 2000, nouvelle métanalyse de 118 études randomisées. Les auteurs concluent que ces résultats montrent « certaines preuves que les traitements homéopathiques sont plus efficaces que le placebo » (9).

En 2014, une méta-analyse originale s’est intéressée uniquement aux études en double aveugle randomisées contre placebo dont le traitement homéopathique a été individualisé avant la randomisation. 22 études ont été jugées de bonne qualité et ont prouvé une supériorité de l’homéopathie versus placebo (10).

L’homéopathie guérit (et cela suffit !)

On voit ici tout le drame de l’homéopathie : on peut très bien prouver son efficacité clinique, mais comme le mécanisme d’action est difficile à expliquer, on rejette en bloc son utilité. 

J’arrête là mon énumération, mais je voulais vous montrer que l’homéopathie bénéficie de très nombreuses études et que la plupart des métanalyses, depuis des décennies, concluent pratiquement toutes à un effet nettement supérieur au placébo.

Alors, pourquoi continuer à affirmer que cette médecine ne peut pas aider et soigner des malades ?

Pourquoi ne citer que l’étude de Shang pour affirmer que l’homéopathie n’est pas plus active qu’un placebo quand 5 autres méta-analyses nous prouvent l’inverse ? C’est de la pure mauvaise foi !

Je comprends que certains scientifiques puissent être troublés par les mécanismes d’action de l’homéopathie qui sont difficilement reproductibles dans un tube à essai.

Mais l’homéopathie est une médecine du vivant qui ne peut agir que sur des êtres vivants. Ce n’est pas de la chimie qui peut aisément s’observer sur une paillasse de laboratoire de recherche même si ce fut le travail de Benveniste.

 

Comme le disait Claude Bernard, « Quand le fait qu’on rencontre ne s’accorde pas avec une théorie régnante, il faut accepter le fait et abandonner la théorie ».

C’est exactement ce que nous demandons : abandonner ces croyances et ces résistances basées sur le fait que le mécanisme d’action de l’homéopathie n’est pas totalement démontré et accepter les faits, c’est-à-dire ces centaines d’études cliniques qui montrent que l’homéopathie ÇA MARCHE !

Pour aller plus loin, reportez-vous aux fiches :

1 –  El Dib RP, Atallah AN, Andriolo RB. Mapping the Cochrane evidence for decision making in health care. J Eval Clin Pract., 2007;13(4):689-92 | PubMed

2 – Lapp Ch. et Wurmser L. : Mobilisation de l’arsenic fixé chez le cobaye sous l’influence de doses infinitésimales d’arséniate de sodium. Thérapie 1955; p.625-638.

3 – Expérience sur les lentilles d’eau (Jäger T. 2010)

4 – NETIEN G., BOIRON J., MARIN A. Action de dilutions infinitésimales de sultate de cuivre  sur des plantes préalablement intoxiquées par le sulfate de cuivre Ann. Hom. Fr. 1966, n°8, 50-56)

5 – Macias-Cortes E et al. 2015. « Individualized homeopathic treatment and fluoxetine for moderate to severe depression in peri- and postmenopausal women (HOMDEP-MENOP study) » PLoS One

6 – Kleijnen J, Knipschild P, Riet G. Clinical trials of homoeopathy. BMJ. 1991 Feb 9;302(6772):316-23)

7- Boissel JP, Cucherat M, Haugh M, et al. Critical literature review on the effectiveness of homeopathy: overview of data from homeopathic medicine trials. In: Homeopathic Medicine Research Group, Report of the Commission of the European Communities, Brussels 1996; Chap.11: 195) .

8- Linde K, Clausius N, Ramirez G, et al. Are the clinical effects of homoeopathy placebo effects? A meta-analysis of placebo-controlled trials. Lancet 1997;50: 834–43

9 – Cucherat M, Haugh MC, Gooch M, et al. Evidence of clinical efficacy of homeopathy. A meta-analysis of clinical trials. Eur J Clin Pharmacol 2000;56:27–33.)

10 – Mathie RT, Lloyd SM, Legg LA, et al. Randomised placebo-controlled trials of individualised homeopathic treatment: systematic review and meta-analysis. Syst Rev. 2014 Dec 6;3:142. doi: 10.1186/2046-4053-3-142.