Maladies liées aux piqûres de moustiques

LES PIQÛRES

Paludisme, dengue, Zika : quelle prise en charge ?

En cas de piqûre, il y a la réaction à la piqûre elle-même, mais l’insecte piqueur peut être porteur de diverses maladies parfois graves.

La prévention de ces maladies est le plus important et correspond à tout ce que je viens d’expliquer sur la prévention des piqûres.

Pas question de vous détailler ici tous les traitements qui seront la plupart du temps prescrits par un médecin spécialisé. Mon but est juste de vous informer sur l’existence de ces maladies pour que vous puissiez y penser et ne pas négliger ces piqûres si vous êtes dans un pays à risque.

Prévenir le paludisme

Le paludisme (ou malaria) est sans aucun doute une des maladies les plus fréquentes transmises par les moustiques (en l’occurrence un moustique très particulier : la femelle anophèle).

Avant de partir dans un pays où cette maladie est endémique, vous devez bien vous renseigner sur l’importance du risque qui peut dépendre de la région précise, de la saison et des conditions du voyage. Il sera tout aussi important de savoir si le plasmodium (le parasite responsable de la maladie) qui sévit dans le pays est devenu résistant à certains médicaments.

Les pays impaludés sont ainsi divisés en 3 groupes :

  • Zone 1 : aucune résistance
  • Zone 2 : résistance à la chloroquine (ou nivaquine), le 1er médicament de référence
  • Zone 3 : multirésistance à plusieurs molécules du fait de leur utilisation excessive ?

C’est en fonction de tous ces critères que votre médecin vous conseillera tel ou tel médicament.

Pour autant, je vais me permettre de vous donner quelques conseils, car tous les traitements ne se valent pas. À vous d’en discuter avec votre médecin traitant :

  • D’abord je vous déconseille de prendre de l’artemisia annua (armoise chinoise) en prévention du paludisme comme certains le proposent. À ce jour, nous n’avons pas assez de certitudes sur son efficacité préventive ni sur les doses nécessaires. En revanche, cette plante est sans aucun doute le meilleur traitement pour traiter un paludisme si jamais vous deviez attraper la maladie, mais ce n’est pas le sujet ici. 
  • De la même façon, je vous déconseille de prendre de la Méfloquine (vendue en particulier sous le nom de Lariam). Cette molécule a bien trop d’effets secondaires, parfois très graves. Le chanteur Stromae en a été une des victimes célèbres avec 2 ans de dépression grave. À mon sens, ce produit devrait être interdit.
  • Dans les pays en zone 1 le meilleur produit est sans aucun doute le maintenant célèbre Plaquenil (hydroxychloroquine) qui, avant d’être utilisé contre le COVID, a été pendant 25 ans un produit de prévention du paludisme. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il était en vente libre.
  • Dans les zones 2 et 3, il faudra utiliser des spécialités associant 2 molécules différentes pour optimiser l’effet préventif. Les plus prescrits sont la Savarine et la Malarone. Leur efficacité se fait au profit de plusieurs effets secondaires potentiels, mais ils gardent malgré tout une bonne balance bénéfice/risque.

Il faudra donc bien peser les intérêts et l’absolue nécessité de prendre un tel traitement préventif.

J’ai pour ma part fait des voyages d’agrément ou professionnels dans des pays aussi différents que le Vietnam, le Cambodge, Madagascar, la Namibie ou la République Dominicaine sans jamais prendre ce type de prévention. Mais il faut dire que je n’ai jamais fait de voyage aventureux dans la jungle et que j’essaye de choisir les bonnes périodes pour partir, là où les moustiques sont les moins fréquents. 

Il est certain que dans certaines zones du Vietnam ou dans des pays africains très impaludés, je n’aurais pas hésité à prendre une prévention.

Je ne veux pas vous inciter à prendre des risques dans un sens ou un autre, mais je pense aussi qu’il n’est pas toujours indispensable de prendre un tel traitement si on fait attention à tous les critères.

Et puis avec une prévention active des piqûres de moustique comme indiqué plus haut, le risque est d’autant plus faible.

2 virus « à la mode » : le Zika et le Chikungunya

Si le paludisme est dû à un parasite du genre plasmodium, le Zika est une infection virale qui, bien que moins dangereuse que la malaria, donne une maladie parfois marquante. On peut la rapprocher de la dengue.

L’infection à virus Zika est malgré tout souvent asymptomatique, mais pourra donner de la fièvre avec yeux rouges, douleurs articulaires et maux de tête. Elle n’est jamais mortelle et disparait en 1 ou 2 semaines, mais peut devenir dramatique chez la femme enceinte, car le virus peut passer chez le fœtus et entraîner une microcéphalie et diverses autres malformations du cerveau chez le nouveau-né. On a décrit aussi quelques cas de syndrome de Guillain-Barré chez l’adulte, mais ils sont rares.

Il n’y a ni prévention ni traitement officiel pour éviter cette maladie transmise par certains microbes du genre Aedes, mais cette maladie est également sexuellement transmissible.

 

Le Chikungunya est également lié à un virus et transmis par les mêmes moustiques du genre Aedes, dont le fameux moustique tigre qui commence à s’installer en métropole.

La maladie est plus grave que le Zika. Seuls 10% des malades seront quasiment asymptomatiques. Pour les autres on décrit :

  • Une fièvre élevée et souvent brutale
  • Surtout des douleurs articulaires très invalidantes touchant principalement les extrémités des membres (poignets, chevilles, phalanges), mais également le dos.
  •  Les douleurs sont parfois intolérables et s’accompagnent de douleurs musculaires et de céphalées
  • On observe aussi dans la moitié des cas une éruption cutanée qui peut faire penser à la rougeole.
  • Des douleurs abdominales voire des diarrhées ne sont pas rares.

Le seul traitement est symptomatique et il n’existe à ce jour aucune prévention d’efficacité reconnue. La balance bénéfice/risque du vaccin est plus que discutable et il donne parfois des effets secondaires graves.

L’évolution clinique est variable. Elle peut être rapidement favorable, mais la maladie peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des arthralgies persistantes, incapacitantes, erratiques, symétriques ou non, causes de dépression. 

Pendant la convalescence qui peut durer plusieurs semaines, il existe une fatigue asthénie importante et invalidante.

Curieusement, les enfants ne présentent que rarement ces douleurs articulaires. Chez eux, le chikungunya se traduit comme une simple grippe.

 

Il est donc vraiment important dans les pays endémiques de se protéger efficacement contre les moustiques

La dengue : 50 … à 390 millions de personnes infectées chaque année !

La dengue, aussi appelée « grippe tropicale », est une maladie virale transmise par la même famille de moustiques du genre Aedes.

L’OMS estime à 50 millions le nombre de personnes infectées par la Dengue chaque année (mais certaines études parlent aussi de 390 millions ! Ce chiffre est-il surestimé pour inciter à la conception et la distribution d’un vaccin ?), dont 500 000 malade qui développent une complication appelée dengue hémorragique (soit seulement 1% des personnes infectées si on garde le chiffre de 50 millions !) qui est mortelle dans plus 2,5% des cas (soit 13000 morts par an sur 50 millions d’infections !?). C’est une maladie qui est plutôt en expansion actuellement. Des chercheurs ont voulu développer un vaccin contre cette maladie qui a abouti à un des plus gros scandales sanitaires de ces dernières années. En effet, ce vaccin développé par Sanofi et largement soutenu par la fondation de Bill Gates s’est révélé mortel pour de nombreuses personnes, en particulier aux Philippines (1). De nombreux d’enfants sont morts pour plusieurs raisons : on a méconnu les mécanismes de la maladie et du système immunitaire et on n’a pas pris en compte le fait qu’un vaccin n’est pas un médicament anodin comme on veut parfois le croire. Ainsi les expérimentations chez l’homme se sont traduites par un désastre humain et sanitaire.

Le laboratoire Sanofi a finalement reconnu que « les personnes qui n’ont pas encore été infectées au moment de la vaccination ont développé des cas de dengue sévères à plus long terme après avoir été infectées ». En clair, quand on est vacciné par le « Dengvaxia » (nom du vaccin de Sanofi) on a plus de risque de développer une Dengue grave que sans le vaccin ! Pas très encourageant !

Vous comprenez pourquoi nous resterons très prudents quant au développement d’un vaccin contre le Chikungunya qui semble poser les mêmes problèmes. On pense même que le vaccin contre le Covid pourrait avoir des effets secondaires du même type liés à ce qu’on appelle les « anticorps facilitants ».

Vous trouverez plusieurs articles à ce sujet sur le site de l’AIMSIB (2).

Ce qu'il faut retenir

  • Appliquez de l’huile essentielle de lavande aspic pure pour soulager les piqûres.
  • Homéopathie : Ledum Palustre 5CH et Apis Mel 5CH pour réduire douleur et œdème.
  • Compresses alcoolisées pour les réactions fortes, renouvelées toutes les 15-30 min.
  • Consultez un médecin pour les allergies graves ou piqûres d’insectes inhabituels.

Pour aller plus loin...

Ces conseils n’ont pas vocation à remplacer une consultation médicale. Ils peuvent vous aider à mieux dialoguer avec votre médecin afin de faciliter le diagnostic et les choix thérapeutiques.

 Ils peuvent éventuellement vous permettre d’attendre le rendez-vous avec votre médecin si les délais sont un peu longs.