Les cancers de la peau

Partie 7 - Traitements des mélanomes

Introduction aux traitements des mélanomes

Je serai très concis dans ce paragraphe.

Le premier traitement du mélanome c’est évidemment la chirurgie qui permet de diagnostiquer et classifier la tumeur.

Cette chirurgie nécessite de laisser une marge de sécurité suffisante autour de la tumeur. C’est pourquoi le chirurgien proposera parfois une reprise pour élargir l’exérèse si ces marges ne sont pas suffisantes.

Dans de nombreux cas, le traitement pourra s’arrêter là si le mélanome a été repéré suffisamment précocement.

Si la tumeur est déjà plus avancée, un traitement complémentaire pourra être proposé. Il fait appel à la radiothérapie, la chimiothérapie conventionnelle, les interférons et de plus en plus aux nouvelles thérapies ciblées déterminées en fonction des mutations génétiques de la tumeur (on parle parfois d’immunothérapie même si ce terme est impropre).

La chimiothérapie conventionnelle est d’une efficacité trop souvent décevante, mais l’utilisation d’interférons et de thérapies ciblées a permis de faire des progrès sensibles dans la prise en charge de cette maladie très agressive une fois qu’elle est métastatique. Ces traitements modernes ont amélioré le pronostic même s’il reste assez sombre.

À tel point que le prix Nobel de Médecin a été attribué en 2018 à un duo d’immunologistes, l’Américain de l’université californienne de Berkeley, et le Japonais Tasuku Honjo, de l’université de Kyoto pour leurs travaux sur « l’immunothérapie anti-cancéreuse ». Et grâce à eux, c’est en 2011 que le premier médicament de cette classe, l’ipilimumab, est autorisé dans le traitement du mélanome métastatique avec des progrès significatifs sur la durée de rémission de la maladie.

Les taux de survie à 5 ans vont de 99,6% pour les mélanomes localisés à 73,9% en cas de propagation régionale et 35,1% en cas de métastases à distance.

Même si des traitements d’accompagnements sont à envisager en cas de mélanome, il n’existe aucun traitement complémentaire qui ait montré une efficacité pour améliorer le pronostic des formes métastatiques.

Les approches complémentaires

Même si aucune des pistes que je détaille dans les autres fiches ne peut agir réellement sur un mélanome métastatique, elles sont utiles à connaître et à envisager en cas de mélanome un peu trop « limite » avec un risque de récidive qui n’est pas nul.

Elles peuvent aussi être envisagées pour agir sur le terrain quand on a fait un mélanome superficiel guéri par la chirurgie. En effet, le fait d’avoir fait un mélanome augmente fortement le risque d’en faire un nouveau et agir sur le terrain peut être bénéfique même si aucune étude l’a clairement démontré à ce jour. Il faut dire que les études sur ces traitements complémentaires naturels sont très rares.

Évidemment, tout cela n’enlève rien à l’importance de la surveillance mise en place par le spécialiste.

À la fin de ce dossier, vous trouverez aussi un chapitre sur la prévention générale des maladies dermatologiques dégénératives et du vieillissement cutané.

Ce qu'il faut retenir

  • La chirurgie est le traitement principal du mélanome.

  • Les traitements complémentaires (immunothérapie, thérapies ciblées…) améliorent le pronostic mais restent limités dans les formes métastatiques.

  • La surveillance régulière est essentielle, et les approches complémentaires peuvent aider à réduire le risque de récidive.

Pour aller plus loin

Ces conseils n’ont pas vocation à remplacer une consultation médicale. Ils peuvent vous aider à mieux dialoguer avec votre médecin afin de faciliter le diagnostic et les choix thérapeutiques.

 Ils peuvent éventuellement vous permettre d’attendre le rendez-vous avec votre médecin si les délais sont un peu longs.