Herpès Génital
Prise en charge intégrative
Pour mieux comprendre les mécanismes de l’Herpès génital, reportez-vous aussi aux fiches :
Vous y lirez que le virus qui donne un herpès génital est le HHV2 (human herpes-virus de type 2). Mais il est tout à fait possible de trouver du HHV2 dans les herpès labiaux comme il est possible d’avoir un herpès génital du au HHV1 responsable en général de l’herpès labial.
Ça ne change absolument rien aux symptômes et à la prise en charge décrite dans cette fiche.
Herpès génital : une infection sexuellement transmissible fréquente
L’herpès génital peut toucher les hommes, mais est plus fréquent chez la femme, car la vulve est plus « fragile » et propice au développement du virus. Pour autant, on peut trouver des lésions herpétiques au niveau de la verge ou encore dans la zone périanale (chez l’homme comme chez la femme).
L’herpès génital fait partie des MST ou IST (Maladies ou Infections Sexuellement Transmissibles). Ne pas oublier qu’il peut exister aussi une transmission du virus de la mère au bébé au moment de l’accouchement, donnant alors un herpès néonatal qui est une affection potentiellement grave pour le nouveau-né. Il ne faut donc pas négliger la prise en charge de cet herpès génital chez une femme en âge de procréer.
Reconnaitre un herpès génital
Si l’herpès labial est simple à reconnaitre (voir la fiche « Herpès cutané – Le reconnaitre et le comprendre« ) le diagnostic de l’herpès génital est plus délicat, surtout chez la femme.
- Chez la femme :
La patiente va ressentir une sensation de brulure et/ou démangeaison très désagréable, mais pas très différente d’autres infections vaginales à leur début. Vont ensuite apparaitre des vésicules en bouquet, à la lisière de la vulve ou du vagin et pouvant s’étendre à la peau entourant la vulve, allant parfois jusqu’à l’anus. Comme pour l’herpès labial, ces vésicules vont évoluer puis se percer, laissant apparaitre un petit écoulement puis, suivant la localisation, une petite croute (surtout au niveau de la peau, car au niveau des muqueuses il n’y a pas de croute, mais une petite lésion comme un aphte)
Quand les lésions sont étendues, le diagnostic ne fait pas de doute et les douleurs peuvent être importantes. Mais le plus souvent les lésions sont moins importantes et difficiles à voir. C’est donc le gynécologue ou le généraliste qui posera le diagnostic. Dans tous les cas, la poussée d’herpès peut s’accompagner de fièvre (rare) et surtout de ganglions au niveau de l’aine (assez fréquent)
En revanche, quand une femme a fait quelques poussées d’herpès génital, elle sait parfaitement en reconnaitre les symptômes toute seule. En cas de doute, ne pas hésiter à consulter votre médecin pour ne pas passer à côté d’une autre cause de vulvo-vaginite.
- Chez l'homme :
Les lésions sont à la fois plus visibles et plus proches de l’herpès labial, ne laissant pas de doute au diagnostic. Le patient, lors des récidives, reconnaitra facilement les bouquets de vésicules et leur évolution caractéristique.
L’herpès étant principalement localisé dans des zones de transitions entre peau et muqueuse, l’herpès génital est un peu moins fréquent chez l’homme, mais loin d’être rare.
Prise en charge intégrative
À part localement, l’herpès génital se soigne de la même façon que l’herpès labial. Et le traitement est également le même que la lésion soit liée à un HHV1 ou un HHV2.
- Chez l'homme :
Reportez-vous à la fiche Herpès labial – Prise en charge intégrative
- Chez la femme :
Voici les quelques spécificités :
Dès les premiers symptômes (une sorte de petite démangeaison, d’irritation vulvo-vaginale que la patiente sait reconnaitre), prendre le plus rapidement possible : VACCINOTOXINUM 9CH : 10 granules matin midi et soir le 1er jour puis matin et soir les 2 ou 3 jours suivants.
Sur les vésicules situées au niveau de la peau, appliquer de l’huile essentielle de NIAOULI (Melaleuca quinquenervia) ou de TEA TREE (Melaleuca alternifolia) pure à l’aide d’un coton-tige. Laisser en place 30 à 60 secondes. Répéter cette application 3 à 4 fois par jour jusqu’à ce que les vésicules se percent et suintent.
Sur les lésions des muqueuses, on peut en théorie appliquer les mêmes huiles essentielles, mais attention à l’irritation qu’elles peuvent entrainer. Tamponner simplement avec le coton-tige imbibé pendant quelques secondes.
Comme l’herpès est souvent associé à une fatigue, la consommation de fortes doses de vitamine C est conseillée (2 à 4 grammes par jour)
On peut aussi ajouter des Granions de cuivre : 2 ampoules matin et soir pendant 3 jours pour agir sur l’inflammation et l’immunité.
Pour agir sur les symptômes de brûlure et d’irritation, on utilise surtout l’homéopathie :
- APIS Mellifica 5CH : 3 granules 3 à 4 fois par jour si la brûlure est plutôt soulagée par les applications froides.
- RHUS TOX 5CH si les symptômes sont soulagés par la chaleur : 3 granules 3 à 4 fois par jour.
- CROTON Tigrinum 5CH est le remède spécifique de la localisation génitale. Prendre dans tous les cas 3 granules 3 à 4 fois par jour.
- En cas d’herpès lié aux cycles, prendre FOLLICULINUM 9CH, une dose tout de suite
Localement on peut continuer le Niaouli ou le Tea Tree jusqu’à ce que les signes infectieux (croute jaune, pus …) aient disparu.
Quand toutes les vésicules se sont percées et qu’on est au stade de petite ulcération avec une croute et du pus, on pourrait remplacer l’huile essentielle par une pommade antibiotique comme la Fucidine®, car à ce stade il n’y a plus de virus, mais uniquement une surinfection à staphylocoque et autres germes saprophytes de la peau. Cette pommade s’applique uniquement sur les lésions cutanées, mais ne présente aucun risque pour la muqueuse vaginale.
On appliquera la Fucidine® 2 fois par jour pendant 2 jours maximum puis on la remplacera par de l’homéoplasmine 2 fois par jour pour accélérer la cicatrisation qui s’applique aussi sans problème sur la lisière entre la peau et la muqueuse.
En allopathie, le seul traitement proposé est l’acyclovir (Zovirax®) en comprimé. De notre expérience il est moins efficace et plus lent d’action que le traitement homéopathique. Il est possible d’associer les 2 approches, surtout quand les poussées sont très violentes et douloureuses. L’acyclovir n’est actif que sur le virus et doit donc être pris très précocement sinon il sera sans effet. Demandez conseil à votre médecin.
Pour aller plus loin, reportez-vous aux fiches :
Pour vous procurer les produits suggérés dans cette fiche :
- Huiles essentielles et vitamine C : en pharmacie, parapharmacie ou magasin de diététique.
- Pommade Fucidine : en pharmacie sur prescription médicale
- Granions de cuivre et Homéoplasmine : en pharmacie ou parapharmacie
- Remèdes homéopathiques : en pharmacie ou sur internet
Ces conseils n’ont pas vocation à remplacer une consultation médicale. Ils peuvent vous aider à mieux dialoguer avec votre médecin afin de faciliter le diagnostic et les choix thérapeutiques.
Ils peuvent éventuellement vous permettre d’attendre le rendez-vous avec votre médecin si les délais sont un peu longs.