Chez les sportifs, le cancer est moins agressif
Et si bouger devenait un réflexe santé majeur ? Une nouvelle étude le confirme : la pratique régulière d’une activité physique avant un diagnostic de cancer est associée à une maladie moins agressive et à de meilleures chances de survie.
Activité physique et cancer : un lien de plus en plus évident
Selon une étude publiée en janvier 2025 dans le British Journal of Sports Medicine, les personnes physiquement actives avant leur diagnostic présentent un cancer moins agressif et bénéficient d’un meilleur pronostic.
Des chercheurs de l’Université de Pretoria (Afrique du Sud) ont analysé les données de plus de 28 000 patients suivis entre 2007 et 2022. Ces données proviennent du Discovery Health Medical Scheme et de son programme santé « Vitality », qui récompense les comportements favorables à la santé comme l’activité physique.
En résumé : Être actif régulièrement avant même un diagnostic semble réduire la sévérité du cancer et améliorer la survie à long terme.
Sport et espérance de vie : des chiffres qui parlent
L’étude révèle des statistiques impressionnantes :
- Le risque de progression du cancer est réduit de 16 % avec une activité physique faible, et de 27 % avec une activité modérée à élevée.
- Le risque de décès toutes causes confondues est réduit de 33 % avec une activité faible, et de 47 % avec une activité physique modérée à intense.
- Les taux de survie à 2, 3 et 5 ans après le diagnostic sont systématiquement plus élevés chez les personnes actives.
Même une activité modérée — comme la marche rapide ou quelques séances de sport par semaine — apporte des bénéfices significatifs.
En résumé : Le sport améliore l’espérance de vie après un diagnostic de cancer, même s’il est pratiqué à un niveau modéré.
Sport et système immunitaire : pourquoi ça fonctionne ?
Cette étude ne prouve pas directement une relation de cause à effet, mais elle s’appuie sur des mécanismes biologiques bien établis. L’exercice physique stimule le système immunitaire en augmentant notamment le nombre de :
- cellules tueuses naturelles (NK cells)
- lymphocytes
- neutrophiles
- éosinophiles
Ces cellules jouent un rôle clé dans la détection et la destruction des cellules cancéreuses. Par ailleurs, l’activité physique réduit l’inflammation chronique, un facteur de risque de nombreux cancers.
En résumé : L’activité physique renforce l’immunité, ce qui peut freiner la progression du cancer et améliorer les résultats des traitements.
Même un peu de sport suffit à faire la différence
L’un des apports majeurs de cette étude est de montrer que même de faibles niveaux d’activité suffisent à faire une différence mesurable.
Que vous soyez adepte de la salle de sport, marcheur régulier ou simplement actif au quotidien, chaque mouvement compte dans la prévention du cancer et l’amélioration du pronostic si la maladie survient.
En résumé : Pas besoin d’être marathonien : un peu de sport vaut mieux que pas du tout !
Ce qu’il faut retenir
- Pratiquer une activité physique régulière avant un diagnostic de cancer est associé à moins d’agressivité de la maladie et à une meilleure survie.
- Même une activité modérée peut réduire significativement les risques de progression et de décès liés au cancer.
- Le sport stimule l’immunité, ce qui explique en partie ces effets protecteurs.
- Bouger au quotidien est une stratégie de prévention simple, gratuite et puissante.
British Journal of Sports Medicine – Association between recorded physical activity and cancer progression or mortality in individuals diagnosed with cancer in South Africa, 7 janvier 2025.
DOI : 10.1136/bjsports-2024-108813