Trop de fer dans le sang : un risque méconnu d’AVC

L’AVC ischémique est la forme la plus fréquente d’accident vasculaire cérébral. Il résulte d’un blocage de la circulation sanguine dans le cerveau. Ce blocage prive les cellules cérébrales d’oxygène, entraînant leur mort. Mais des recherches récentes révèlent un facteur aggravant peu connu : la surcharge en fer. L’accumulation excessive de ce minéral joue un rôle central dans les dommages neuronaux liés aux AVC.

En résumé : Lors d’un AVC, un excès de fer dans le cerveau accélère la mort des cellules nerveuses et aggrave les lésions.

Les trois formes de mort cellulaire liées à l’AVC

Des études récentes ont identifié trois types de mort cellulaire à l’œuvre dans le cerveau après un AVC :

  • Une forme liée au fer, qui agit comme une inondation incontrôlable.
  • Une forme « incendiaire », déclenchée par une réaction chimique intense.
  • Une mort cellulaire programmée, comparable à une démolition progressive.

     

Ces processus se succèdent dans le temps : les deux premiers interviennent rapidement après l’AVC, tandis que le troisième se déploie plus tardivement. Ensemble, ils provoquent des lésions cérébrales importantes.

En résumé : Les dommages causés par un AVC s’étalent sur plusieurs heures, et le fer joue un rôle déclencheur clé dans les premières phases de destruction neuronale.

Le fer : de nutriment essentiel à agent destructeur

Le fer est indispensable à la production des globules rouges. Pourtant, en excès, il devient toxique pour le cerveau. Lors d’un AVC, la barrière hémato-encéphalique se fragilise, laissant le fer s’accumuler dans les tissus cérébraux. Cette surcharge entraîne un stress oxydatif intense, des altérations lipidiques et un effondrement du système de détoxification cellulaire. Le résultat : une vague de mort neuronale.

Des recherches ont montré qu’en neutralisant l’excès de fer chez des modèles animaux, on parvient à réduire les dommages cérébraux. Ces résultats laissent entrevoir des pistes thérapeutiques prometteuses.

En résumé : Lors d’un AVC, un excès de fer traverse les barrières naturelles du cerveau et déclenche des mécanismes de destruction neuronale.

Vers de nouveaux traitements ciblant le fer

Les chercheurs suggèrent que les thérapies futures devraient s’attaquer simultanément aux trois formes de mort cellulaire. Cela pourrait permettre de préserver davantage de tissu cérébral après un AVC. Certaines molécules capables de capter le fer en excès sont actuellement à l’étude. Ces approches pourraient devenir des outils clés dans la prise en charge des AVC à l’avenir.

En résumé : Cibler les différentes formes de mort neuronale liées au fer pourrait améliorer les chances de récupération après un AVC.

Comment savoir si vous avez trop de fer ?

Un test simple, appelé dosage de la ferritine sérique, permet d’évaluer vos réserves de fer.

  • Un taux de ferritine inférieur à 100 ng/mL est considéré comme sûr.
  • Le seuil optimal pour la santé cérébrale se situe entre 35 et 45 ng/mL.

Ce test est facilement réalisable lors d’un bilan sanguin classique. Mais attention, la ferritine est aussi une protéine de l’inflammation. En cas de maladie inflammatoire, elle peut être faussement augmentée. Il faut donc coupler ce dosage à celui du coefficient de saturation de la sidérophiline pour mieux apprécier les valeurs de la ferritine. 

Par ailleurs, les normes ne sont pas les mêmes chez les hommes et les femmes. Chez ces dernières, les valeurs normales sont inférieures à celles de leurs congénères masculins. Demandez à votre médecin comment interpréter précisément votre dosage de ferritine et ne vous alarmez pas inutilement. Mais attention aux supplémentations en fer excessives.

En résumé : Un test sanguin peut vous aider à détecter une surcharge en fer et à prendre des mesures pour la corriger.

Le don de sang : une méthode naturelle pour réguler le fer

Donner votre sang deux à quatre fois par an permet de faire baisser vos réserves en fer. C’est une méthode simple, efficace et accessible pour protéger votre cerveau. Si le don de sang n’est pas possible pour des raisons de santé ou si vous avez dépassé l’âge légal pour ce don, il existe des solutions naturelles pour chélater le fer. Le thé noir en est une, mais il en existe d’autres. Demandez conseil à votre thérapeute.

En résumé : Le don de sang est un moyen concret de réduire l’excès de fer et de limiter les risques d’AVC.

Prévenir l’AVC : vos actions au quotidien

En attendant les avancées médicales, vous pouvez déjà réduire vos risques en adoptant quelques gestes simples :

  • Adopter une alimentation saine, riche en produits non transformés.
  • Faire de l’exercice régulièrement, même une marche rapide quotidienne.
  • Contrôler votre tension artérielle, facteur de risque majeur.
  • Surveiller votre taux de ferritine, en particulier si vous avez des antécédents familiaux ou un régime riche en fer.

En résumé : Une hygiène de vie équilibrée, combinée à une surveillance du fer, réduit significativement le risque d’AVC.

Ce qu’il faut retenir

L’excès de fer dans le cerveau joue un rôle crucial dans la gravité des AVC. En favorisant des formes de mort cellulaire très destructrices, il amplifie les lésions cérébrales. Les recherches actuelles ouvrent la voie à de nouveaux traitements ciblant ces mécanismes. En attendant, vous pouvez agir : faire contrôler votre taux de ferritine, adopter une alimentation équilibrée et donner votre sang sont des gestes simples, mais puissants pour préserver votre cerveau.

  • Genes & Diseases, 2024, 11(6):101262
  • Cell & Molecular Neurobiology, 2024, 44:25
  • Article original : « Quand l’abondance de fer tourne à la catastrophe neuronale », Dr. Mercola, 20 juin 2025

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