Phtalates : ces plastiques qui menacent votre cœur et votre santé
Chaque jour, vous êtes exposé à des substances chimiques invisibles aux effets potentiellement graves. Parmi eux, les phtalates, utilisés massivement dans l’industrie plastique, inquiètent de plus en plus les scientifiques.
Un lien fort avec les maladies cardiaques
Selon une étude récente publiée dans The Lancet eBiomedicine par des chercheurs de l’université de New York Langone, l’exposition quotidienne au di-2-éthylhexyl phtalate (DEHP) serait liée à plus de 350 000 décès par maladie cardiaque dans le monde en 2018, soit près de 13 % des décès cardiovasculaires mondiaux.
En résumé : Le DEHP, présent dans de nombreux plastiques souples, représente une menace majeure pour la santé cardiaque.
Un fléau mondial amplifié par l'industrialisation
Les régions connaissant une croissance industrielle rapide (Asie du Sud, Moyen-Orient, Asie de l’Est et Pacifique) sont particulièrement touchées, cumulant à elles seules près des trois quarts des décès liés au DEHP.
Selon les chercheurs, une exposition plus élevée aux phtalates dans ces zones résulte de la production accrue de plastique et de réglementations moins strictes.
En résumé : L’industrialisation rapide accroît l’exposition aux phtalates et les risques cardiovasculaires associés.
Des effets sanitaires bien au-delà du cœur
Les phtalates, classés comme perturbateurs endocriniens, affectent plusieurs systèmes de l’organisme :
- Chez les enfants : troubles du développement cognitif et comportemental, déficit de l’attention, perturbation de leur croissance physique mais surtout leur développement sexuel.
- Chez les adultes : infertilité, troubles menstruels, obésité, diabète de type 2, cancers sensibles aux hormones (sein, prostate).
- Chez le foetus : atteintes du développement cérébral lors de grossesses exposées.
En résumé : Les phtalates perturbent les hormones et affectent de nombreux organes, à tous les âges de la vie.
Comment réduire votre exposition
En attendant des réglementations plus strictes, plusieurs mesures simples peuvent être mises en place :
- Privilégier le verre, l’acier inoxydable ou le bois pour le stockage alimentaire.
- Éviter les plastiques portant le code recyclage n°3 (PVC).
- Choisir des produits de soins « sans phtalates ».
- Limiter les aliments transformés et emballés.
- Maintenir une bonne hygiène domestique pour réduire la poussière contaminée.
En résumé : Vous pouvez limiter activement votre exposition en modifiant vos choix de consommation au quotidien.
Ce qu’il faut retenir
L’exposition chronique aux phtalates constitue un véritable enjeu de santé publique. Ces plastiques omniprésents augmentent non seulement le risque cardiovasculaire mais aussi de multiples pathologies endocriniennes. Adopter des gestes simples permet d’en réduire l’impact, en attendant des mesures politiques globales plus protectrices.
- George Citroner, « Les produits chimiques dans les plastiques et les décès par maladie cardiaque », Epoch Times, 28 mai 2025.
- Etude par NYU Langone Health, The Lancet eBiomedicine.