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Smartphones : un risque silencieux pour le corps et l’esprit

Une dépendance ancrée dans le cerveau

L’utilisation compulsive des écrans active des circuits de récompense similaires à ceux des drogues ou du sucre. Notifications, vibrations, défilement sans fin… ces éléments déclenchent une production de dopamine, rendant difficile toute régulation volontaire. Cette dépendance touche particulièrement les enfants et adolescents.

En résumé
Les écrans exploitent un mécanisme de récompense cérébrale qui pousse à un usage excessif, difficile à maîtriser.

Surpoids et troubles métaboliques : des effets bien réels

Selon la Dr Nidhi Gupta, endocrinologue pédiatrique, chaque heure d’écran supplémentaire augmente l’IMC des enfants. Ce comportement sédentaire favorise le grignotage inconscient, souvent au profit d’aliments transformés. Résultat : surpoids, prédiabète, et risque accru de maladies cardiovasculaires.

En résumé
L’excès d’écran encourage la sédentarité et des habitudes alimentaires nocives, menant à l’obésité infantile.

Un sommeil perturbé, une santé mentale fragilisée

L’utilisation d’écrans en soirée retarde l’endormissement, dégrade la qualité du sommeil et accroît l’anxiété. Cette privation chronique de sommeil est un facteur de stress majeur chez les jeunes, déjà vulnérables émotionnellement.

En résumé
Les écrans perturbent le sommeil et renforcent l’anxiété, créant un terrain favorable aux troubles psychologiques.

Dépendance et pensées suicidaires : un lien alarmant

Une étude publiée dans JAMA en juin 2025 a révélé un lien direct entre usage addictif des écrans et risque suicidaire. Les jeunes les plus dépendants au smartphone ou aux réseaux sociaux sont jusqu’à trois fois plus exposés aux idées suicidaires. Le facteur déterminant n’est pas le temps passé, mais l’attachement émotionnel à l’écran.

En résumé
Ce n’est pas le temps d’écran qui est en cause, mais le lien affectif et compulsif qui s’installe, augmentant le risque suicidaire.

Les effets invisibles : exposition aux ondes et troubles cognitifs

Des chercheurs évoquent l’impact possible des ondes électromagnétiques émises par les appareils. Chez certains enfants, elles pourraient provoquer fatigue, agressivité, voire hallucinations. Ces effets s’ajoutent aux troubles comportementaux induits par l’addiction.

En résumé
L’exposition prolongée aux appareils électroniques pourrait amplifier les troubles psychologiques, en particulier chez les adolescents.

Que faire ? Vers un usage raisonné

Plutôt que de bannir les écrans, les spécialistes recommandent une régulation consciente :

  • Désactiver les notifications non essentielles
  • Réserver le smartphone à des usages utiles
  • Pratiquer des moments de déconnexion
  • Encourager les activités physiques et créatives
  • Sensibiliser les enfants à reconnaître une utilisation compulsive

En résumé
Éduquer les jeunes à un usage réfléchi des écrans est la meilleure stratégie de prévention à long terme.

Ce qu’il faut retenir

  • L’usage compulsif des écrans active un système de récompense proche de celui de l’addiction.
  • Cette dépendance favorise la prise de poids, les troubles du sommeil et la détresse mentale.
  • Les jeunes les plus dépendants aux écrans sont jusqu’à trois fois plus exposés aux pensées suicidaires.
  • Ce n’est pas la durée d’utilisation qui est problématique, mais l’incapacité à s’en détacher.

Une régulation consciente, basée sur la modération et la pleine conscience, permet de protéger durablement la santé des enfants et des adolescents.

  • Ted Bosworth, « Les smartphones créent une dépendance et des problèmes de surpoids », Medscape, 13 juillet 2022.
  • Suzanne Burdick, « L’utilisation addictive des écrans liée à un risque de suicide chez les enfants », The Defender, 24 juin 2025.
  • Étude publiée dans JAMA, juin 2025.

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